Social Taxe qualitative sur le textile importé : la polémique se poursuit

La taxe qualitative sur le textile importé a continué hier à faire des vagues entre industriels favorables et commerçants opposés, en attendant sa remise en question en Conseil des ministres, dans une tentative de désamorcer le conflit entre les deux parties concernées. Côté industriels, le président du syndicat des industriels du textile Sleiman Khattar a assuré que la taxe qualitative est de nature à relancer ce secteur, sans pour autant porter préjudice aux commerçants. Il a ajouté qu’une délégation commune de son syndicat et du syndicat des fabricants de prêt-à-porter doit rencontrer aujourd’hui le chef du gouvernement. Le président du syndicat des fabricants de prêt-à-porter Fouad Hedroj a, quant à lui, affirmé que cette taxe vise à la protection de la production nationale et assuré que les membres de son syndicat organiseront aujourd’hui un sit-in devant le Grand Sérail pour exprimer leur refus de toute remise en question de cette taxe. Au Liban-Nord, le syndicat des fabricants d’habits a manifesté son appui à la taxe «qui annonce une relance de notre secteur». Toujours dans le même cadre, le syndicat des employés et ouvriers des usines du textile a annoncé une grève d’avertissement de 24 heures, aujourd’hui mardi, et menacé de recourir à une grève ouverte au cas où la taxe qualitative serait abolie. Côté commerçants, le président de l’Association des importateurs de lingerie Adnan Ammache a entrepris une série de démarches auprès du Conseil supérieur des douanes, du chef du gouvernement et des commerçants concernés, à qui il a proposé un compromis susceptible de ménager les intérêts des deux parties en conflit. Il a confirmé à M. Hoss que les commerçants ne procèderont à aucune surenchère dans l’attente de l’adoption de ce compromis.