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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Universités Débat Hariri-étudiants à l'USJ (photo)

L’ancien président du Conseil, Rafic Hariri, s’est entretenu hier, trois heures durant, avec les étudiants des différentes facultés de l’USJ. Cette rencontre a été organisée à l’initiative de M. Hariri qui «a souhaité faire la connaissance des étudiants de l’USJ», a indiqué un responsable de l’administration de l’université. La majorité des étudiants étaient hostiles à la venue de M. Hariri au campus des sciences humaines. Il a été accueilli par des calicots dénonçant le «pouvoir de l’argent». M. Hariri a entamé le débat en soulignant «l’importance du dialogue dans un pays démocratique», estimant que «si chacun devait garder ses opinions pour lui-même, on aboutirait à une situation d’isolationisme et de division du pays». Interrogé sur les arrestations arbitraires des étudiants durant son mandat, M. Hariri a déclaré que «toute atteinte aux libertés individuelles était inexcusable». Il a en outre indiqué qu’il n’avait «aucune information concernant les détenus libanais dans les prisons syriennes». L’ancien président du Conseil a ensuite affirmé qu’il avait soutenu le gouvernement de M. Hoss durant les récents incidents. Il faisait notamment allusion aux évènements de Denniyé et à la destruction par Israël des stations électriques. Il a par ailleurs souligné l’importance du dialogue pour la réalisation de l’entente nationale «qui ne saurait avoir lieu par un decret ministériel». M. Hariri a estimé «qu’une paix globale avec Israël ne saurait être instaurée sans le règlement du volet libanais du conflit» . Interrogé sur sa position quant à la présence syrienne au Liban après la signature d’un accord de paix avec Israël, il a insisté sur «le rôle positif et constructif qu’a joué l’armée syrienne au Liban». M. Hariri a enfin souligné «l’importance des jeunes et leur rôle capital dans la reconstruction du pays». On remarquait dans l’assistance la présence de l’ancien ministre de la Justice M. Bahige Tabbarah et de l’ancien ministre d’État aux Finances Fouad Siniora. Étaient également présents tous les doyens et responsables de l’USJ. Deux monologues L’ancien président du Conseil Rafic Hariri a fait hier, la connaissance des étudiants de l’USJ. Il savait d’avance à quoi s’en tenir. En «discutant» avec les étudiants de l’USJ, il «tâtait» en fait la réaction de l’électorat chrétien. Comme il l’a si bien souligné à l’ouverture du débat, M. Hariri s’attendait «à un public hostile et agressif». En effet, tous les étudiants ont, à travers leurs questions, sorti tout ce qu’ils avaient sur le cœur concernant la politique adoptée par l’ancien Premier ministre. Malheureusement, le manque de préparation des jeunes ne leur à pas permis de tenir tête à leur interlocuteur. À plusieurs reprises, certains étudiants ont évoqué des sujets pouvant mettre en difficulté M. Hariri (l’affaire Siniora, sa contribution financière à différentes milices durant les années de guerre). L’ancien Premier ministre a esquivé les sujets, préférant donner sa propre version de l’histoire sans risquer d’être contredit. Le débat d’hier donnait, en quelque sorte, le coup d’envoi de la campagne électorale de M. Hariri qui brigue les voix des habitants d’Achrafieh. Il a, à plusieurs reprises, appelé les étudiants à lui poser des questions relatives à ses projets politiques, tout en déclarant qu’il «avait changé» et qu’il «avait tiré les leçons de ses erreurs passées». Les étudiants, peu préparés, n’ont toutefois songé qu’à évoquer des sujets datant des premières années de la guerre. Les deux parties n’étaient pas sur la même longueur d’onde : l’une voulant exposer ses projets (électoraux) d’avenir et l’autre insistant pour blâmer et demander des comptes.
L’ancien président du Conseil, Rafic Hariri, s’est entretenu hier, trois heures durant, avec les étudiants des différentes facultés de l’USJ. Cette rencontre a été organisée à l’initiative de M. Hariri qui «a souhaité faire la connaissance des étudiants de l’USJ», a indiqué un responsable de l’administration de l’université. La majorité des étudiants...