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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Extorsion de fonds à la Direction des antiquités Antoine Ojeil accable Camille Asmar

Les assises de Beyrouth siégeant sous la présidence de Georges Ghantous ont poursuivi hier le procès intenté à l’ancien directeur des antiquités, Camille Asmar, et aux accusés Daniel Camille Asmar, Antoine Ojeil, Mohammed Rifaï, Jean Samaha et Yaacoub Samaha. Après avoir recueilli la déposition d’un témoin, Mohammed Habib, la cour a interrogé les suspects Antoine Ojeil, Jean Samaha, Yaacoub Samaha et Daniel Asmar. Au cours de son interrogatoire, Antoine Ojeil a accablé l’ancien directeur des antiquités. L’accusé a admis s’être rendu coupable d’extorsion de fonds publics, au moyen de faux. Il a précisé qu’il avait établi des factures fictives au nom d’ouvriers supposés être au service de la Direction des antiquités, mais qui travaillaient en fait à la construction de plusieurs édifices privés : une villa appartenant à Camille Asmar, une maison appartenant à la mère de ce dernier et à sa fille, le restaurant Ahiram, des travaux pour le compte de son fils . Ojeil a déclaré qu’il avait agi pour le compte de Camille Asmar et de Toufic Saliba, mais que ses travaux étaient facturés au nom de la Direction des antiquités et rémunérés comme tels. L’accusé a enchaîné en révélant que Toufic Saliba se faisait remettre par les ouvriers payés les sommes qu’ils avaient touchées, qu’il en retenait une partie pour lui-même et qu’il lui remettait le reste, glissé dans une enveloppe, à Camille Asmar, chez lequel il se rendait le soir. Il a précisé qu’il retrouvait Camille Asmar chez lui une fois par semaine, et parfois une fois par quinzaine, pendant trois ans (1996-1998). Les sommes qu’il remettait à Camille Asmar s’élevaient parfois à 400 000, et parfois à 600 000 livres, et plus rarement à un million. Selon Ojeil, l’ancien directeur des antiquités l’avait convoqué, au moment de l’enquête, pour lui demander de nier ces faits, au cas où il serait interrogé. Ojeil a enfin affirmé qu’il était prêt à restituer au Trésor les sommes qu’il avait illégalement perçues, grâce auxquelles il avait meublé ses deux domiciles à Aïn el-Remmaneh et Nahr Ibrahim. La prochaine audience a été fixée au 7 mars. La cour interrogera alors Camille Asmar et Mohammed Rifaï et entendra quelques témoins.
Les assises de Beyrouth siégeant sous la présidence de Georges Ghantous ont poursuivi hier le procès intenté à l’ancien directeur des antiquités, Camille Asmar, et aux accusés Daniel Camille Asmar, Antoine Ojeil, Mohammed Rifaï, Jean Samaha et Yaacoub Samaha. Après avoir recueilli la déposition d’un témoin, Mohammed Habib, la cour a interrogé les suspects Antoine Ojeil,...