Aoun critique les dirigeants libanais

Dans son message hebdomadaire sur Internet, le général Michel Aoun s’en est vivement pris aux dirigeants libanais, leur reprochant d’assurer «par leur comportement nébuleux une couverture pour les maîtres du jeu international afin qu’ils poursuivent l’entreprise de destruction du Liban». Selon l’ancien chef du gouvernement de militaires, «les déclarations des responsables dans les quatre capitales (Washington, Tel-Aviv, Damas et Beyrouth) passaient pour être un dialogue de sourds. Aujourd’hui, elles sont littéralement devenues des divagations de fous». Il a rappelé la teneur «des messages lancés par Israël à la Syrie et qui prennent la forme d’attaques contre l’infrastructure libanaise». Il a aussi relevé que les États-Unis «voient dans le Hezbollah le seul problème dans la région et ignorent les autres facettes du conflit, notamment le rôle qu’ils ont joué pour créer la situation qu’on constate aujourd’hui au Liban». «La puissance des États-Unis leur permet d’attribuer à n’importe qui la responsabilité de leurs erreurs et leur administration nous gratifie de ses déclarations sur la souveraineté et l’indépendance du Liban alors qu’elle appuie l’occupation syrienne qui dissout l’entité libanaise et aide le Hezbollah à frapper Israël», a ajouté le général Aoun, en constatant également que la Syrie «prétend être solidaire des Libanais dans la guerre qu’ils livrent pour récupérer les parties occupées de leur territoire, alors que cette guerre vise principalement à libérer le Golan et qu’elle est menée par le Liban à la place de la Syrie». Concernant le Liban, le général Aoun a estimé qu’il est «livré à lui-même et soumis à la destruction en présence de pantins qui sont passés maîtres dans l’art de l’humiliation et de l’assujettissement à la volonté de ceux qui nous assassinent, qui occupent notre terre et qui bafouent nos droits». Selon lui, «la seule solution possible réside dans l’application des résolutions internationales prévoyant le retrait de toutes les forces étrangères du Liban». L’ancien chef de gouvernement a préconisé à cette fin l’organisation d’une table ronde israélo-libano-syrienne, parrainée par les États-Unis.