Tchétchénie - Les russes nomment un rapporteur des droits de l'homme Concession minimale de Moscou aux Occidentaux(photo)

Moscou a fait hier une concession minimale aux Occidentaux avec la nomination d’un représentant du Kremlin pour les droits de l’homme en Tchétchénie, tout en poursuivant son opération terrestre et ses bombardements dans le sud de la république indépendantiste. Alors que de nombreux témoignages de Tchétchènes font état d’exactions commises par les Russes, le président russe par intérim, Vladimir Poutine, a nommé un haut fonctionnaire, Vladimir Kalamanov, comme son représentant chargé de «faire respecter les droits de l’homme et les libertés en Tchétchénie». M. Kalamanov n’est pas connu pour être un défenseur des droits de l’homme et sa nomination a été accueillie avec prudence par la principale organisation russe de défense des droits de l’homme, Memorial. Il s’agit d’«une mise en scène du Kremlin destinée à cacher ses crimes» en Tchétchénie, a estimé un haut responsable tchétchène, Movladi Oudougov. Entre-temps, des combats acharnés se déroulent dans le sud montagneux près des localités d’Itoum-Kale et de Douba-Iourt, dans les gorges d’Argoun, selon des sources russes et tchétchènes. Le ministre russe de la Défense, Igor Sergueïev, a estimé que la phase militaire de l’opération en Tchétchénie serait «prochainement terminée». Soixante combattants se sont rendus au cours des dernières 24 heures, selon le Kremlin.