Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Ali el-Khalil souligne que Tel-Aviv ne veut plus des arrangements d'avril La commission des AE préoccupée par le changement de tactique de Tel-Aviv

La commission parlementaire des Affaires étrangères a mis en garde contre un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud, après avoir relevé le changement de la politique suivie par l’État hébreu au Liban. La réunion que la commission a tenue hier, place de l’Étoile, sous la présidence de M. Ali el-Khalil, était d’ailleurs consacrée à l’évaluation des «tentatives de l’ennemi israélien d’imposer une nouvelle tactique» au Liban. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, y a assisté en sa qualité de ministre des Affaires étrangères. Dans une conférence de presse qu’il a tenue par la suite, M. el-Khalil a expliqué la «nouvelle tactique» israélienne en faisant remarquer que l’État hébreu bombarde désormais l’infrastructure libanaise en riposte, non plus aux tirs de katiouchas contre la Galilée, mais à la mort de ses soldats dans la partie méridionale du pays. Il a aussi mis en relief «les menaces proférées par les dirigeants israéliens qui insistent depuis quelque temps sur le recours à cette nouvelle tactique». Selon M. el-Khalil, Tel-Aviv cherche, à travers ce changement de tactique, à «modifier, sinon à abroger les arrangements d’avril que l’ennemi n’arrête pas de violer depuis qu’ils ont été adoptés en 1996», à la suite de l’opération militaire d’envergure israélienne contre le Liban. «Cette nouvelle tactique vise également à accélérer un repli israélien du Liban-Sud à la suite des attaques répétées de la Résistance», a-t-il poursuivi en rappelant les propos du Premier ministre israélien, M. Ehud Barak, selon lesquels Tel-Aviv retirera ses troupes avant le 7 juillet du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, avec ou sans accord avec le Liban ou la Syrie. «Un retrait unilatéral israélien recèle de nombreux dangers dans la mesure où il vise en premier lieu à provoquer des troubles internes et à dissocier les deux volets libanais et syrien» des négociations de paix avec Israël, a insisté le député. «Il a aussi pour but de torpiller le processus de paix régionale ou de l’ajourner, dans le meilleur des cas, jusqu’après les élections américaines dans l’espoir que la nouvelle Administration américaine soutienne davantage Israël», a-t-il encore dit. M. el-Khalil a ensuite réaffirmé l’attachement du Liban à une paix juste et globale et son refus d’une paix «tronquée». Il a aussi rappelé que Beyrouth ne reprendra ses négociations avec Tel-Aviv qu’à partir du point où elles avaient été interrompues. Dans le même temps, la commission parlementaire a jugé nécessaire que le Liban «intensifie ses contacts diplomatiques pour mettre les pays arabes et amis devant leurs responsabilités face à la politique ignoble et criminelle qu’Israël applique nouvellement». Elle a aussi estimé que le Liban devrait réclamer, «en cas de besoin», la convocation d’une réunion extraordinaire de la Ligue arabe, au niveau des ministres des Affaires étrangères.
La commission parlementaire des Affaires étrangères a mis en garde contre un retrait israélien unilatéral du Liban-Sud, après avoir relevé le changement de la politique suivie par l’État hébreu au Liban. La réunion que la commission a tenue hier, place de l’Étoile, sous la présidence de M. Ali el-Khalil, était d’ailleurs consacrée à l’évaluation des «tentatives...