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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Israël - Le forcing diplomatique en passe de porter ses fruits Le comité de surveillance pourrait bientôt se réunir

Vendredi dernier, les États-Unis ont préféré annuler la réunion du comité de surveillance dont ils assument actuellement la présidence en raison de l’intransigeance manifestée par le Premier ministre israélien Ehud Barak concernant la marge de manœuvre de la Résistance dans le cadre des arrangements d’avril 96. Des sources diplomatiques non libanaises indiquent d’autre part que le Liban officiel ne peut adopter une diplomatie préventive tout en appuyant l’action de la Résistance contre Israël. Ce serait exiger de l’État hébreu de s’abstenir de riposter. Or, selon ces sources, Beyrouth devrait assumer la responsabilité de son soutien aux opérations anti-israéliennes. C’est du reste le choix stratégique que le président Émile Lahoud a lui-même fait. Pour en revenir au comité de surveillance, lorsque M. Barak a réalisé que toute modification des règlements inhérents aux arrangements d’avril serait rejetée d’office par les parties concernées, il a tenté d’interpréter à sa guise les clauses de ces accords. Les sources diplomatiques susmentionnées indiquent dans ce cadre que le chef du gouvernement israélien aurait manifesté sa réprobation à l’égard de l’attitude française favorable au Liban. En effet, Paris a clairement imputé à Tel-Aviv la responsabilité de la violation des arrangements. En tout état de cause, se référant à des rapports diplomatiques en provenance de Washington et de New York, les mêmes sources révèlent que, désormais, l’État hébreu serait moins enclin à mettre à exécution ses menaces de nouvelles frappes contre des objectifs civils au Liban grâce aux efforts et contacts intensifs déployés dans ce sens. D’autre part, une reprise prochaine des réunions du comité de surveillance et des pourparlers de paix syro-israéliens serait à prévoir. Un forcing réussi Le forcing diplomatique libanais aurait donc eu un impact positif sur les autorités des pays concernés. Mais le gouvernement Hoss a sans doute réussi aussi à mobiliser des membres influents de la diaspora libanaise. Ces derniers seraient ainsi intervenus auprès de responsables hauts placés aux États-Unis et en France pour les inciter à prendre des positions favorables au Liban. Certes, ajoutent les sources susmentionnées, la sensibilisation des États et des opinions publiques n’avait pas la même intensité que celle qui avait résulté du massacre de Cana en 1996. Mais les circonstances actuelles sont différentes dans la mesure où malgré la violence des attaques israéliennes du 8 février dernier, le climat favorable à des négociations entre Israël et la Syrie continue de prévaloir. Par ailleurs, les mêmes sources distinguent deux types de réactions aux dernières frappes israéliennes : les pays qui ont dénoncé les raids, en l’occurrence, les États arabes, la France, l’Iran et Cuba ; et ceux qui ont exprimé leur sympathie au Liban en affirmant notamment que le bombardement des installations électriques constituait une violation des arrangements d’avril. Ces pays se sont également montrés compréhensifs à l’égard de la position libanaise. Il s’agit là des États membres de l’Union européenne. Selon les sources susmentionnées, la déclaration du sous-secrétaire d’État américain Edward Walker, qui a indiqué que ces raids violaient effectivement les accords d’avril, serait aussi l’une des conséquences du forcing diplomatique libanais.
Vendredi dernier, les États-Unis ont préféré annuler la réunion du comité de surveillance dont ils assument actuellement la présidence en raison de l’intransigeance manifestée par le Premier ministre israélien Ehud Barak concernant la marge de manœuvre de la Résistance dans le cadre des arrangements d’avril 96. Des sources diplomatiques non libanaises indiquent d’autre...