L'ambassadeur de France chez Berry Le Courtier : le groupe de surveillance, une transition entre la guerre et les pourparlers

Le nouvel ambassadeur de France au Liban, M. Philippe Le Courtier, s’est entretenu longuement hier avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry, au cours d’une visite protocolaire à l’Assemblée nationale. «Le Parlement libanais est une institution fondamentale», a souligné l’ambassadeur français. L’entretien des deux hommes a essentiellement porté sur les efforts déployés afin que le comité de surveillance issu de l’arrangement d’avril puisse reprendre ses travaux. Interrogé au sujet d’une éventuelle prochaine réunion de ce comité, M. Le Courtier s’est montré dubitatif : «Je n’y crois pas mais je l’espère, a-t-il déclaré aux journalistes présents. Je ne peux donner aucune date, mais la France et son délégué font leur possible pour y arriver». «Le groupe de surveillance a enclenché un processus assez modeste, mais prépondérant parce qu’il assure la transition entre la guerre et les pourparlers, a estimé M. Le Courtier. C’est une condition certes nécessaire mais non suffisante si l’on veut que la paix s’instaure enfin». D’autre part, M. Berry a rencontré l’ambassadeur du Koweït, Mohammad al-Sallal, ainsi que celui d’Arabie séoudite, Fouad Ben Saleh al-Mufti. Il a également reçu des messages de soutien de la part du président de la Fédération parlementaire arabe, de la Commission de la question arabe au Parlement égyptien, ainsi que du président du Parlement national palestinien et du ministère cubain des Affaires étrangères. Les quatre missives stigmatisaient à l’unisson les dernières attaques israéliennes contre le territoire libanais.