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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Série d'actions à l'appui de la demande d'asile politique La justice rejetterait l'extradition des membres de l'Armée rouge japonaise

La justice va rejeter la demande japonaise d’extradition de cinq militants de l’Armée rouge japonaise détenus au Liban, a annoncé hier à la presse le Comité libanais de soutien aux militants de l’Armée rouge. Le rapport du procureur général de la République, Adnan Addoum, remis aux autorités préconise de rejeter la demande d’extradition japonaise, a indiqué dans une conférence de presse le porte-parole de ce comité, qui œuvre pour l’octroi de l’asile politique aux activistes japonais d’extrême gauche, M. Hadi Begdache. Toutefois, dans un communiqué publié en soirée par l’Ani, M. Addoum a assuré que nul n’a pu prendre connaissance de son rapport, dont les conclusions sont propriété exclusive du gouvernement libanais. Ce sera au Conseil des ministres, qui se réunit demain mercredi, de prendre la décision qui convient, a dit le magistrat. Selon des sources judiciaires, si le procureur général recommande le rejet d’une demande d’extradition, le gouvernement n’a d’autre choix que de le suivre. Ce n’est que dans le cas contraire que le gouvernement a le choix entre l’acceptation ou le rejet. Le procureur général, Adnan Addoum, avait remis le 7 février son rapport sur la demande d’extradition japonaise au ministre de la Justice Joseph Chaoul qui devait encore le soumettre au Conseil des ministres. Il avait alors indiqué qu’il s’agissait d’un «rapport secret» et que «le gouvernement le rendra public après avoir pris sa décision». Le procureur a expliqué que sa décision avait été prise sur la base du droit libanais, en l’absence d’un accord d’extradition entre le Liban et le Japon. Il a en outre affirmé que les cinq Japonais, dont Kozo Okamoto, unique survivant de l’attentat de 1972 contre l’aéroport de Lod, près de Tel-Aviv (26 morts), seraient de toute manière expulsés du Liban après l’expiration, le 6 mars, de la peine de trois ans qu’ils purgent pour «faux et usage de faux et séjour illégal», «s’ils ne demandent pas l’asile politique». Le Japon avait demandé en décembre l’extradition de Kozo Okamoto et de ses quatre compagnons, trois hommes et une femme. M. Begdache a appelé au cours de sa conférence de presse le gouvernement libanais à accorder l’asile politique aux militants de l’Armée rouge dès qu’ils auront purgé leur peine, le 7 mars. Il a annoncé que, d’ici cette date, une série d’actions seraient entreprises pour appuyer la demande d’asile politique déposée par les avocats des militants japonais, notamment une manifestation le 23 février devant le siège du Conseil des ministres. De son côté, le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki, qui participait à la conférence de presse, a déclaré que «les autorités libanaises ne devraient pas hésiter un seul instant à accorder l’asile politique à Okamoto et à ses compagnons». «De tout temps, le Liban a servi de refuge à toute personne persécutée pour ses opinions ou pour ses prises de positions politiques, c’est pourquoi ceux qui se sont sacrifiés pour la cause arabe devraient sans peine bénéficier du droit d’asile», a-t-il estimé. L’Armée rouge japonaise avait, dans les années 1970, tissé des liens étroits avec les mouvements radicaux palestiniens dans le cadre du «combat international contre l’impérialisme». Une des membres du comité juridique de soutien aux militants japonais, l’avocate Bouchra Khalil, a souligné que «lorsque le rejet de la demande d’extradition sera annoncé, le gouvernement ne pourra pas les expulser car l’expulsion des ressortissants étrangers se fait ordinairement vers le pays d’origine». Mariage vendredi Sur un autre plan, le P. Sélim Maalouf a obtenu de la justice l’autorisation d’accorder le sacrement du baptême à l’un des détenus japonais Massao Adachi. Ce dernier doit ensuite contracter un mariage religieux selon le rite grec-orthodoxe avec Oumaya Abboud. La cérémonie est prévue pour vendredi, mais pourrait être remise à la semaine prochaine, à la demande de M. Addoum.
La justice va rejeter la demande japonaise d’extradition de cinq militants de l’Armée rouge japonaise détenus au Liban, a annoncé hier à la presse le Comité libanais de soutien aux militants de l’Armée rouge. Le rapport du procureur général de la République, Adnan Addoum, remis aux autorités préconise de rejeter la demande d’extradition japonaise, a indiqué dans une...