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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Nous saurons dans 2 mois si un accord est possible, déclare Barak Israël se prépare à un retrait unilatéral

Israël se prépare d’ici à juillet à un retrait unilatéral du Liban, en espérant malgré tout parvenir d’ici à avril à un accord avec Beyrouth et Damas pour garantir le calme sur la frontière internationale. Lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet, le Premier ministre israélien Ehud Barak a appelé ses ministres à présenter un «front uni» et à éviter les prises de positions publiques sur un retrait anticipé, avant juillet, a indiqué à l’AFP un haut responsable israélien qui a requis l’anonymat. «M. Barak s’en tient à l’échéance de juillet en dépit des pressions pour avancer le retrait», a indiqué ce responsable. «Personne ne nous critiquera si nous partons en juillet, alors qu’un départ anticipé serait perçu comme une défaite», a ajouté ce responsable. «M. Barak a annoncé au Cabinet qu’il le réunira fin avril ou début mai pour discuter du retrait du Liban», a-t-il poursuivi. Le chef du gouvernement israélien a réaffirmé au cabinet qu’il préférait qu’un retrait militaire du Liban se fasse «dans le cadre d’un accord avec Beyrouth et Damas», laissant entendre qu’une telle opération aurait lieu de toute façon, même sans accord. «Nous saurons d’ici deux ou trois mois si un accord est possible. Dans le cas contraire, nous agirons en conséquence», a réaffirmé M. Barak. Le ministre auprès de la présidence du Conseil Haïm Ramon, un proche de M. Barak, a affirmé à la télévision publique que «l’armée israélienne se retirera du Liban d’ici à juillet qu’il y ait ou non un accord avec la Syrie». «Il serait bien entendu préférable que ce retrait se fasse dans le cadre d’un accord, mais même si ce n’est pas le cas, nos soldats seront déployés le long de la frontière d’ici à juillet», a ajouté M. Ramon. M. Barak a également indiqué qu’il ne «faudrait qu’un nombre limité de mois» à l’armée pour se redéployer sur la frontière internationale, une fois l’ordre de retrait donné. Compte tenu de ce calendrier, un retrait israélien, avec ou sans accord avec Beyrouth et Damas, ne pourrait intervenir sur le terrain avant le 7 juillet, la date-butoir marquant la première année de son accession au pouvoir que M. Barak s’est fixée. «La majorité des ministres est d’accord sur ce calendrier qui permet de sonder les intentions de la Syrie», a déclaré à la presse le ministre de l’Agriculture Haïm Oron du parti Meretz (gauche). Selon lui, c’est surtout l’aile droite du gouvernement opposée à une restitution du plateau du Golan à la Syrie dans la cadre d’un accord de paix, qui exerce des pressions pour un retrait anticipé du Liban. Par ailleurs, Israël a enterré hier le septième de ses soldats tués au Liban depuis le début de l’année. « Fais sortir nos soldats du Liban » «Stop au massacre. Nos enfants sont devenus de la chair à canons. Il faut quitter le Liban au plus vite», a affirmé aux journalistes le général de réserve Arié Itah, père du dernier militaire israélien tombé vendredi au Liban-Sud. «Des soldats doivent obéir, mais je t’en conjure Barak: fais sortir nos fils du Liban», a poursuivi le père, la voix coupée de sanglots. Selon le quotidien Haaretz, M. Barak se garde délibérément d’annoncer un tel retrait unilatéral pour ne pas compromettre les pourparlers de paix avec la Syrie, suspendus depuis le 10 janvier après deux rounds de discussions qui n’ont pas abouti aux États-Unis. Selon un sondage téléphonique publié dimanche par le quotidien Maariv, au moins 12 des 24 ministres appuient un retrait du Liban d’ici avril ou mai, avec ou sans accord. Sept ministres préconisent d’attendre jusqu’en juillet, et 4 autres ont refusé de répondre au journal ou n’étaient pas joignables. De son côté, le commandant de la région militaire nord d’Israël Gaby Ashkenazi a qualifié de «serpillières» des soldats qui ont exprimé des opinions défaitistes, rapporte dimanche la radio israélienne. «Ce sont des soldats-serpillères qui pleurnichent auprès de Carméla Menashé», la correspondante militaire de la radio, a affirmé le général Ashkenazi, lors d’une récente tournée au Liban-Sud, précise la radio. Selon la radio, le général Shaoul Mofaz, chef d’état-major, a cependant estimé que les militaires pouvaient exprimer des opinions à condition d’obtenir un feu vert préalable et de ne pas s’aventurer sur le terrain politique. Des soldats israéliens démoralisés par les pertes provoquées par la série d’attaques meurtrières du Hezbollah se sont joints la semaine dernière à la campagne civile en faveur d’un retrait rapide du Liban.
Israël se prépare d’ici à juillet à un retrait unilatéral du Liban, en espérant malgré tout parvenir d’ici à avril à un accord avec Beyrouth et Damas pour garantir le calme sur la frontière internationale. Lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet, le Premier ministre israélien Ehud Barak a appelé ses ministres à présenter un «front uni» et à éviter les prises...