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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le Premier ministre dresse le bilan de son action diplomatique Hoss et Chareh extrêmement contrariés par les déclarations américaines

À tous ceux qui critiquent l’action diplomatique du gouvernement suite aux agressions israéliennes perpétrées contre l’infrastructure du pays, le Premier ministre Sélim Hoss a répondu en dressant un bilan de ses contacts entrepris sur ce plan. Le dernier en date était le message envoyé à la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright à la suite des menaces proférées par le Premier ministre Ehud Barak concernant les «frappes douloureuses» qu’il compte effectuer au Liban. Il a déclaré dans ce cadre : «Nous avons adressé une lettre (de protestation) au secrétaire général de l’Onu en lui demandant d’en distribuer une copie à tous les membres du Conseil de sécurité. Nous avons convoqué l’ambassadeur des États-Unis et le chargé d’affaires français en leur qualité de représentants des pays coprésidant le comité de surveillance des arrangements d’avril 96, ainsi que les ambassadeurs des pays arabes accrédités à Beyrouth». Le chef du gouvernement a en outre précisé qu’il avait contacté au téléphone le chef de la diplomatie française, le ministre syrien des Affaires étrangères et le secrétaire général de la Ligue arabe. Il a en outre rencontré les ambassadeurs iranien et britannique en tête à tête. À toutes les ambassades libanaises à l’étranger, il a donné des instructions en vue de mobiliser les émigrés au service de la cause. Enfin, M. Hoss a fait état de plusieurs interviews accordées à des médias internationaux pour rendre compte de la position du Liban à l’égard des derniers raids israéliens. Dans ce cadre, le Premier ministre a donné hier deux interviews à la BBC et à Radio-Monte-Carlo dans lesquelles il a notamment réitéré l’attachement du Liban au comité de surveillance des arrangements d’avril 96. Il a également démenti les allégations selon lesquelles la Résistance aurait violé ces arrangements. En réponse à une question, M. Hoss a évoqué sa conversation au téléphone samedi avec le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, précisant dans ce cadre que «les points de vue étaient concordants sur les moyens de faire face aux tentatives israéliennes de modifier les arrangements de 1996 et de créer de nouvelles règles (d’engagement militaire)». Notons à ce sujet que, selon l’agence officielle syrienne Sana, MM. Hoss et Chareh se sont dit «extrêmement étonnés et contrariés par les déclarations de responsables américains présentant comme des agresseurs ceux qui défendent leur peuple, et comme des victimes ceux qui continuent de pilonner les territoires d’autrui». Pour en revenir à son entretien à la BBC, dénonçant le retrait de la délégation israélienne du comité de surveillance, vendredi dernier, le chef du gouvernement a indiqué qu’en prévision d’éventuelles agressions contre le pays, il avait pris contact avec les grandes puissances – avec Mme Albright en particulier – pour les inciter à empêcher l’État hébreu de s’attaquer une fois de plus au Liban. Dans ce cadre, M. Hoss a souligné la nécessité d’une participation israélienne aux réunions du comité de surveillance. Dans son interview à Radio-Monte-Carlo, le Premier ministre a exclu une nouvelle fois tout recours au Conseil de sécurité de l’Onu, dans la mesure où «le résultat des discussions au sein de l’instance internationale n’est pas garanti». Du reste, a ajouté M. Hoss, «le Conseil de sécurité pourrait prendre une résolution qui ne serait pas en faveur du Liban». Quant à l’impact positif qu’aurait une reprise des négociations sur l’apaisement de la tension au Liban-Sud, le chef du gouvernement a déclaré : «Nous souhaitons bien sûr la reprise des pourparlers, mais après que l’État hébreu aura admis le retrait total du Golan jusqu’aux frontière de juin 1967».
À tous ceux qui critiquent l’action diplomatique du gouvernement suite aux agressions israéliennes perpétrées contre l’infrastructure du pays, le Premier ministre Sélim Hoss a répondu en dressant un bilan de ses contacts entrepris sur ce plan. Le dernier en date était le message envoyé à la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright à la suite des menaces...