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Actualités - CHRONOLOGIE

Repentir - Assaad Chaftari adresse une lettre à ses victimes L'ancien numéro 2 de Hobeika demande pardon

Le déballage de Robert Hatem (alias Cobra, ancien garde du corps de l’ancien ministre et actuel député Élie Hobeika, qu’il a accusé dans son livre D’Israël à Damas de nombreux crimes), vrai ou faux, avec toutes ses mesquineries et ses motivations probablement inavouables, a eu le mérite de susciter une prise de conscience chez ceux qui en ont encore une. L’ancien numéro 2 d’Élie Hobeika au service de sécurité des FL puis à la tête de la milice, Assaad Chaftari, a adressé hier un message d’excuses «à ses victimes». Dans ce qui ressemble à une lettre demandant le pardon, Chaftari a précisé que son initiative n’était pas une réaction aux derniers rebondissements de l’affaire dite Cobra, ni à la récente interview télévisée de ce dernier sur une chaîne arabe. «J’y pensais depuis longtemps, plus exactement depuis dix ans, mais je n’avais pas eu le courage de passer à l’acte de peur que les gens ne me prennent pour un fou». Mettant l’accent sur la laideur de la guerre, même lorsqu’elle est menée pour des motifs nobles ou que l’on croit être tels, Chaftari présente ainsi des excuses à ses victimes, conscientes ou non, connues ou non, pour le tort qu’il a pu leur faire au nom du Liban ou de ce qu’on appelait «la cause». «Je demande pardon, dit-il, d’avoir cru pouvoir organiser ma vie et celle des autres, sans leur demander leur avis, par tous les moyens y compris la violence et la force». Chaftari regrette aussi d’avoir agi au nom de la chrétienté, «alors que le véritable christianisme est synonyme d’amour de l’autre, un amour infini qui ignore la violence et la contrainte». Il se désole aussi «du dégoût que suscitent des livres en anglais, français ou arabe ou des interviews télévisées, que leur contenu soit vrai ou faux, connu ou non» et qui donnent une image tronquée d’une guerre, horrible certes, pleine d’abus certes, mais pour laquelle sont quand même morts des hommes qui croyaient à une cause. «Quant à moi, a-t-il ajouté, j’ai pardonné depuis longtemps à ceux qui ont pu me faire du tort, directement ou non, intentionnellement ou non. À mon avis, c’est la seule attitude qui permettrait l’émergence d’un homme nouveau, purifié et capable d’affronter la période de l’après-guerre». Chaftari a souhaité en conclusion que ce message entraîne une réflexion profonde dans les consciences sur la laideur de la guerre, unique moyen, selon lui, d’aboutir à une réconciliation véritable avec les autres et avec soi-même.
Le déballage de Robert Hatem (alias Cobra, ancien garde du corps de l’ancien ministre et actuel député Élie Hobeika, qu’il a accusé dans son livre D’Israël à Damas de nombreux crimes), vrai ou faux, avec toutes ses mesquineries et ses motivations probablement inavouables, a eu le mérite de susciter une prise de conscience chez ceux qui en ont encore une. L’ancien...