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Dossier régional - Washington renouvelle ses accusations contre le Hezbollah Impuissante à empêcher la violence, la diplomatie US veut en limiter les conséquences
le 11 février 2000 à 00h00
Impuissante à empêcher la flambée de violence au Liban-Sud, la diplomatie américaine redouble désormais d’efforts pour en limiter les conséquences. «Nous avons fait savoir très clairement à toutes les parties ce qui est en jeu, et continuons de penser qu’il leur revient de prendre les décisions difficiles pour parvenir à un règlement global», a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Joe Lockhart. La crise du Liban-Sud survient alors que les négociations de paix sont au point mort, au grand dam de Washington, étroitement impliqué dans ces discussions. Ces efforts d’apaisement et les appels à la retenue générale n’ont pas empêché Washington de désigner, une nouvelle fois jeudi, le Hezbollah comme l’agresseur et souligner le caractère maîtrisé de la réaction israélienne. «Nous déplorons vivement les pertes de vies humaines et les blessures de tous bords, ainsi que les dégâts provoqués à des infrastructures civiles et les perturbations pour la vie civile», a déclaré le porte-parole du département d’État James Rubin à la presse. Le responsable américain a toutefois réaffirmé que pour Washington la responsabilité première des tensions qui ont provoqué les raids israéliens incombait au Hezbollah et à ses attaques, qui ont provoqué la mort de six soldats israéliens en deux semaines. «Il est clair, a-t-il dit, que le Hezbollah – qui est un ennemi de la paix et par conséquent opposé à toute vie normale pour les peuples du Liban, d’Israël et de toute la région – a vu une opportunité pour essayer de mettre des bâtons dans les roues de la paix (...) en provoquant les attaques contre des soldats israéliens». M. Rubin a également accusé le Hezbollah d’avoir violé les accords de 1996 visant à protéger les populations civiles au Liban-Sud et dans le nord d’Israël. «La question est de savoir si le Hezbollah a utilisé des infrastructures civiles pour lancer des attaques, et il y a de nombreuses preuves de cela au cours des derniers mois et semaines», a-t-il affirmé. Le porte-parole avait annoncé plus tôt dans la journée que le comité de surveillance du cessez-le-feu issu des arrangements de 1996 allait se réunir vendredi, après plusieurs appels en ce sens par les États-Unis, la France et la Syrie. «Il s’agit d’un développement important dans l’effort pour désamorcer la crise, qui montre également l’importance de parvenir à un plan de paix global» au Proche-Orient, a-t-il déclaré. L’émissaire spécial américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, repartira quant à lui dès la semaine prochaine dans la région.
Impuissante à empêcher la flambée de violence au Liban-Sud, la diplomatie américaine redouble désormais d’efforts pour en limiter les conséquences. «Nous avons fait savoir très clairement à toutes les parties ce qui est en jeu, et continuons de penser qu’il leur revient de prendre les décisions difficiles pour parvenir à un règlement global», a déclaré le...
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