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Actualités - CHRONOLOGIE

Des soldats démoralisés réclament un rapatriement immédiat Plus des trois quarts des israéliens favorables au retrait

Plus des trois quarts des Israéliens (77,8 %) sont favorables à un retrait militaire du Liban-Sud dans l’immédiat ou d’ici à juillet dans le cadre d’un accord, selon un sondage rendu public hier par la radio publique israélienne, citée par l’AFP. Sur ce total, 42,8 % des personnes interrogées sont pour un retrait immédiat sans attendre l’échéance de juillet avancée par le Premier ministre Ehud Barak, tandis que 35 % préfèrent que ce retrait ait lieu en juillet dans le cadre d’un accord avec la Syrie et le Liban. Par ailleurs, 18 % des Israéliens sont contre un retrait et 4,2 % sont sans opinion. Auparavant, un autre sondage publié par le quotidien Yédiot Aharonot indiquait que 57 % des Israéliens étaient favorables à un retrait du Liban-Sud même sans un accord préalable avec le Liban ou la Syrie. Appelés à juger la manière dont M. Barak a géré le dossier libanais ces derniers jours, 47,3 % des Israéliens estiment que le Premier ministre a bien ou très bien agi, tandis que 46,9 % affirment le contraire et que le reste est sans opinion, selon le sondage de la radio. Au cas où Israël se retirerait du Liban dans le cadre d’un accord, une majorité d’Israéliens (56,8 %) estiment que cet accord devrait être négocié avec la Syrie, 17,3 % avec le gouvernement libanais et 15,6 % avec le Hezbollah, le reste étant sans opinion. Une majorité d’Israéliens (56,8 %) estime également que M. Barak «tient trop compte» du président syrien Hafez el-Assad dans sa politique, tandis que 12,9 % pensent le contraire et que 27,6 % affirment que le Premier ministre prend en compte le chef d’État syrien comme il le faut. Le sondage publié par la radio a été réalisé par l’institut Shvakim-Panorama auprès de 550 personnes représentatives de la population israélienne. La marge d’erreur est de 4,5 %. Selon le sondage du Yédiot Aharonot, une majorité d’Israéliens (51 %) estime qu’un arrangement sur un retrait du Liban doit constituer une condition à la poursuite des négociations avec la Syrie, tandis que 46 % pensent que cela ne doit pas être le cas et 3 % ne répondent pas. Ce sondage a été réalisé par l’institut Dahaf auprès d’un échantillon de 509 personnes représentatives de la population israélienne. La marge d’erreur est de 4,5 % également. Selon un autre sondage réalisé par la radio israélienne, l’opinion israélienne soutient massivement les raids aériens menés en début de semaine au Liban, et beaucoup considèrent qu’ils n’ont pas été assez durs. 75 % des Israéliens (juifs et arabes) interrogés estiment «essentielles» les frappes opérées sur les centrales électriques au Liban. 44,6 % considèrent que l’armée israélienne n’est pas allée assez loin dans ses bombardements, contre 31,3 % jugeant que la réponse était appropriée et 18 % qu’elle était trop sévère. Le sondage a été effectué auprès de 503 Israéliens, juifs et arabes. La démoralisation des militaires Par ailleurs, des soldats israéliens servant à la frontière avec le Liban, dont le moral a été entamé par les attaques du Hezbollah, se sont joints à la campagne civile en faveur d’un retrait militaire rapide du Liban-Sud, rapporte l’AFP de Jérusalem. Au mépris de leur hiérarchie, des militaires sur le front ont publiquement appelé Ehud Barak à les rapatrier dans les plus brefs délais, plutôt que d’attendre l’échéance de juillet 2000. «Les soldats, auxquels on demandait depuis des années d’«écraser le Hezbollah», font maintenant entendre des opinions bien différentes», écrit en une le quotidien Haaretz. «Ils savent trois choses: que la vague d’attaques meurtrières de la guérilla les expose à des dangers plus grands que par le passé, que l’initiative militaire d’Israël est, en tout état de cause, limitée et que l’échéance fixée pour un retrait du Liban a déjà été fixée, quels que soient les événements sur le terrain», poursuit le journal. «Il faut être au Liban pour comprendre qu’il n’y a aucune perspective de gagner la guerre. Personne parmi nous ne veut être le dernier à y mourir», a déclaré un soldat à des journalistes en route pour des positions israéliennes au Liban-Sud «Je ne veux pas être le dernier soldat à être tué au Liban. À quoi bon rester au Liban et mettre nos vies en danger alors que l’armée a de toute façon les mains liées pour des raisons politiques et ne peut pas réagir comme elle voudrait le faire?», a lancé mercredi sur la radio publique un parachutiste. Linda Ben-Zvi, membre du mouvement des Quatre mères, fondé par des mères de soldats servant au Liban, qui a manifesté cette semaine devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv, a estimé qu’un retrait immédiat était le seul moyen de mettre fin au cycle d’attaques et de contre-attaques sanglantes. «L’occupation du Liban n’apporte pas la sécurité à Israël. Elle ne lui apporte que la mort. Elle doit s’arrêter (...) et tout de suite», a-t-elle affirmé. Les partisans d’un retrait ont obtenu jusqu’au soutien de nationalistes de droite, dont le chef du Likoud, Ariel Sharon, qui, en tant que ministre de la Défense, avait déclenché l’invasion du Liban en 1982. «Nous devons immédiatement fixer une date pour le retrait et séparer cette question de celle du processus politique avec la Syrie», a-t-il commenté, après les raids de l’aviation israélienne de la nuit de lundi à mardi.
Plus des trois quarts des Israéliens (77,8 %) sont favorables à un retrait militaire du Liban-Sud dans l’immédiat ou d’ici à juillet dans le cadre d’un accord, selon un sondage rendu public hier par la radio publique israélienne, citée par l’AFP. Sur ce total, 42,8 % des personnes interrogées sont pour un retrait immédiat sans attendre l’échéance de juillet avancée...