Beyrouth flétrit les dernières prises de position américaines

Le gouvernement et certains milieux politiques, dont notamment le Hezbollah, ont condamné hier les propos tenus mercredi par le président Bill Clinton et la secrétaire d’État Madeleine Albright, qui avaient cru devoir justifier les derniers raids aériens israéliens contre les infrastructures au Liban, soulignant que ces attaques constituaient une riposte à la mort, ces derniers jours, de soldats israéliens lors d’attaques menées par le Hezbollah. Réuni hier sous la présidence de M. Sélim Hoss, le Conseil des ministres a déploré «le parti pris» des États-Unis sur ce plan, soulignant qu’une telle attitude est en contradiction avec le rôle de Washington en tant que «partenaire» aux négociations de paix avec Israël. Dans un communiqué de presse, M. Hoss a abondé dans le même sens, critiquant sans détours la déclaration de Mme Albright. Le Premier ministre a toutefois réaffirmé l’attachement du Liban à une paix globale dans la région. Les récentes prises de position des dirigeants US ont été stigmatisées, en outre, en des termes particulièrement violents, par le Hezbollah, qui a condamné la position «du Grand Satan qui renie les arrangements qu’il supervise pour se ranger aux côtés d’Israël».