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Actualités - CHRONOLOGIE

Somalie Première initiative de paix depuis plus de deux ans

Le gouvernement djiboutien et des représentants occidentaux ont planché hier à Djibouti sur le plan de paix proposé par le président Ismaël Omar Guelleh pour réunifier et pacifier la Somalie voisine. Cette concertation a réuni des représentants djiboutiens, italiens, français, américains, égyptiens et des Nations unies. Annoncée par le président Guelleh, cette initiative de paix, la première depuis plus de deux ans, vise à mettre fin à l’anarchie et à la violence qui règnent depuis 1991 en réunifiant le pays, en faisant appel aux représentants de la société civile. Ce plan, qui a reçu l’appui de nombreux pays et des Nations unies, prévoit notamment la tenue, dès le mois d’avril, d’une conférence de paix et la désignation d’une assemblée nationale de transition, qui devra à son tour élire un président de transition. Hier, le gouvernement djiboutien et le forum des partenaires de l’Igad (Autorité intergouvernementale de développement, qui regroupe sept pays d’Afrique de l’Est) se sont penchés sur les mécanismes d’application de ce plan ainsi que sur son financement. Le groupe de liaison de ce forum est présidé par l’Italie et regroupe la France, les États-Unis, l’Égypte, la Commission européenne et les Nations unies. En ouvrant la séance, le ministre djiboutien des Affaires étrangères et de la Coopération Ali Abdi Farah a affirmé que les Somaliens avaient «accueilli favorablement le plan de paix et formulé de nombreuses propositions». «Il revient aux Somaliens de trouver une issue à leurs problèmes», a-t-il ajouté. «Notre rôle est d’offrir un cadre de concertations entre les différents groupes en Somalie afin de permettre l’émergence d’un large consensus pouvant déboucher sur des accords réalistes et réalisables», a-t-il précisé. Le sous-secrétaire d’État italien aux Affaires étrangères Rino Serri a réaffirmé son soutien à cette initiative, pour laquelle les Nations unies ont créé un fonds d’aide spécial. Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan avait apporté, le 21 janvier, son soutien à l’initiative du président Guelleh et a dépêché à Djibouti, pour deux mois, son représentant spécial pour la Somalie David Stephen. L’initiative du président Guelleh a reçu l’appui des pays de la région, notamment l’Égypte, l’Éthiopie et le Yémen. De nombreux représentants de la société civile et de la diaspora somaliennes ont adressé des messages de soutien et des propositions au chef de l’État djiboutien. En revanche, la plupart des chefs de faction qui se disputent le contrôle de portions du territoire somalien ont exprimé leur scepticisme, voire leur opposition. De leur côté, les dirigeants de la république autoproclamée du Somaliland (nord-ouest), qui est restée, depuis 1991, à l’écart des luttes interclaniques, ont à plusieurs reprises fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas assister à la conférence de Djibouti et qu’ils attendraient que le reste de la Somalie résolve ses différends.
Le gouvernement djiboutien et des représentants occidentaux ont planché hier à Djibouti sur le plan de paix proposé par le président Ismaël Omar Guelleh pour réunifier et pacifier la Somalie voisine. Cette concertation a réuni des représentants djiboutiens, italiens, français, américains, égyptiens et des Nations unies. Annoncée par le président Guelleh, cette initiative...