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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Le pétrolier russe libéré après avoir déchargé sa cargaison Moscou reconnaît une violation de l'embargo et joue l'apaisement

Un pétrolier russe arraisonné par l’US Navy devait être déchargé hier à Mascate alors que Moscou reconnaissait implicitement qu’il transportait du brut irakien en violation de l’embargo de l’Onu. Le Volgoneft-147, arraisonné auparavant par des bâtiments américains de la Force navale multinationale d’interception (MIF) dans le golfe d’Oman, au sud du détroit d’Ormuz, est arrivé lundi matin au port de Mina al-Fahl, à Mascate. Un responsable du ministère omanais des Affaires étrangères a annoncé que le pétrolier serait libre de quitter Mascate avec son équipage dès qu’il aurait déchargé sa cargaison. «Conformément à un accord entre le sultanat, la Russie et les États-Unis et aux décisions de l’Onu, dès que le déchargement sera achevé, le pétrolier aura la liberté de se diriger vers la destination de son choix», a déclaré M. Badr al Hamad al-Boussaïdi. Il a indiqué que «quelques questions techniques devaient être réglées» avant le déchargement, qui «ne devrait pas prendre plus d’un jour ou deux». Selon une source de l’ambassade russe à Mascate, le déchargement devait commencer lundi soir. Deux diplomates de l’ambassade russe à Abou Dhabi, qui sont montés à bord hier matin, ont quitté le pétrolier mais l’équipage reste sur le bateau, a indiqué cette source. Elle a confirmé qu’un Irakien figurait parmi les membres d’équipage, précisant qu’il s’agissait d’un «interprète qui est en même temps le représentant de la compagnie à laquelle appartient le chargement». À Moscou, les autorités russes ont reconnu implicitement que le pétrolier avait violé l’embargo mais se sont dégagées de toute responsabilité en parlant d’une «affaire commerciale privée». «Si le pétrolier a violé la loi, alors (le propriétaire) sera tenu pour responsable», a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Ordjonikidzé. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères s’est dit prêt à «collaborer activement à la recherche de contrevenants éventuels à l’embargo y compris quand il s’agit de navires russes comme c’est le cas avec le pétrolier Volgoneft-147». Selon un autre communiqué du ministère, les militaires américains ont quitté le navire. Le Volgoneft-147 a été «libéré», a estimé le vice-ministre Vassili Sredine, soulignant que l’affaire était «close» d’un point de vue politique. Ces déclarations marquent un net assouplissement des autorités russes, qui avaient dans un premier temps réagi vivement aux accusations contre le pétrolier, qui appartient à une société privée. Moscou avait affirmé que le navire transportait du pétrole iranien et exigé la fin de toute poursuite. Le Volgoneft-147 avait, selon la Cinquième Flotte américaine, chargé des produits pétroliers en Irak. Il avait été intercepté à sa sortie des eaux territoriales iraniennes alors qu’il faisait route vers les Émirats arabes unis, selon la même source qui a affirmé que «le premier officier du bateau est un Irakien». Le secrétaire américain à la Défense William Cohen avait déclaré que le pétrole devrait être confisqué et vendu et le navire et son équipage relâchés, conformément aux modalités d’usage, et qu’il reviendrait au gouvernement d’Oman de voir ce qu’il ferait avec le bateau. La cargaison devra être vendue aux enchères à Mascate et les recettes transférées sur un compte séquestre de l’Onu où est déposé le revenu des ventes irakiennes de pétrole effectuées dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture», d’après la MIF, chargée de surveiller l’embargo imposé à l’Irak depuis 1990.
Un pétrolier russe arraisonné par l’US Navy devait être déchargé hier à Mascate alors que Moscou reconnaissait implicitement qu’il transportait du brut irakien en violation de l’embargo de l’Onu. Le Volgoneft-147, arraisonné auparavant par des bâtiments américains de la Force navale multinationale d’interception (MIF) dans le golfe d’Oman, au sud du détroit...