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Actualités - CHRONOLOGIE

Afrique du Sud Mbeki recrute George Soros pour attirer les investissements(photo)

Le président sud-africain Thabo Mbeki a annoncé hier la création d’un conseil où siégeront des financiers et industriels internationaux comme George Soros pour aider l’Afrique du Sud à attirer les investissements étrangers. Le Conseil d’investissement international comprendra une douzaine de leaders du monde des affaires, dont le financier américain Soros, le magnat irlandais de la presse Tony O’Reilly, le directeur exécutif de Daimler-Benz Jürgen Schrempp, ou le japonais Minoru Makiaha, coprésident de Mitsubishi Corporation. Ces superconseillers de l’Afrique du Sud, dont Mbeki a obtenu la coopération lors de rencontres en marge du Forum économique mondial de Davos (Suisse), ont en commun d’être «des acteurs-clefs dans l’économie globale, animés du désir passionné de voir notre pays réussir», comme les avait définis Mbeki en 1999 en lançant l’idée du nouveau conseil. Mbeki, qui prononçait hier son discours sur l’état de la nation en ouverture de la session du Parlement du Cap, a vu dans la coopération de ces «amis» le signe d’une «confiance ferme et constante» dans l’économie de l’Afrique du Sud. Le président a par ailleurs réaffirmé la détermination de son gouvernement à assurer des taux de croissance «élevés et soutenus» pour continuer sur la voie d’une «restructuration efficace et d’une compétitivité accrue» de l’économie. Après une moyenne de 2,7 % de croissance pour la période 1993-98, les prévisions pour 2000 oscillent entre 3,5 % (analystes) et 4,5 % (gouvernement). Mbeki a annoncé «l’accélération du programme de restructuration» des grandes entreprises publiques afin «d’accroître les niveaux d’investissements et de moderniser davantage l’économie». La privatisation partielle du géant des transports Transnet, vestige des monopoles publics de l’économie d’apartheid, figure en particulier au menu de la session parlementaire, après celle, partielle, de South African Airways en 1999. Simultanément, concernant l’emploi, le président sud-africain a fait état d’amendements, au cours de l’année, à trois textes touchant au droit du travail afin d’«assurer simultanément de justes règles sociales, l’encouragement à la croissance économique et à la création d’emplois». Les propos de Mbeki, sans représenter un virage libéral radical, indiquent que Pretoria n’entend pas dévier d’une ligne économique louée en 1999 par le Fonds monétaire international (FMI). Ils paraissent voués à inquiéter ses partenaires, la puissante centrale syndicale COSATU et le parti communiste. À l’adresse des syndicats, Mbeki a d’ailleurs averti que «les grèves illégales et injustifiées ne seront pas tolérées». «Les emplois, un meilleur niveau de vie par la croissance et notre rang aux yeux des investisseurs ne peuvent être pris en otage par des éléments poursuivant des buts égoïstes et antisociaux», a-t-il lancé.
Le président sud-africain Thabo Mbeki a annoncé hier la création d’un conseil où siégeront des financiers et industriels internationaux comme George Soros pour aider l’Afrique du Sud à attirer les investissements étrangers. Le Conseil d’investissement international comprendra une douzaine de leaders du monde des affaires, dont le financier américain Soros, le magnat...