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Actualités - CHRONOLOGIE

Mannesmann, des tubes aux télécoms

Fondé en 1890 par les frères Reinhard et Max Mannesmann, le conglomérat allemand du même nom, qui a assis sa fortune grâce à la fabrication de tubes et tuyaux, a parfaitement réussi sa diversification dans les télécoms, commencée en 1992. Ce secteur affiche une efficacité à toute épreuve : l’année dernière, plus de 80 % des gains de Mannesmann ont été réalisés dans les télécoms, qui ne représentent toutefois qu’un peu moins d’un tiers du chiffre d’affaires total du groupe (19 milliards d’euros et environ autant de dollars). En 1998, cette division employait 14 100 personnes, soit trois fois moins que la construction de machines ou les techniques automobiles, deux autres secteurs de Mannesmann. Seule celle des tuyaux était moins fournie, avec 12 200 salariés. Convaincu de la pertinence de sa présence dans les télécoms, Mannesmann s’est considérablement étendu dans ce secteur, achetant tout ce qui lui paraissait appétissant. Du coup, sur les neuf premiers mois de 1999, son chiffre d’affaires télécoms a bondi de 73 %, à 5,761 milliards d’euros, et son bénéfice avant impôts en 1999 a augmenté de 70 % par rapport à 1998. Dans la téléphonie mobile, Mannesmann possède depuis 1992 le numéro un allemand D2. Il contrôle majoritairement l’italien Omnitel, numéro deux de la téléphonie mobile en Europe. Fin octobre, il a encore étendu sa Toile en acquérant le numéro trois britannique, Orange, un rachat à l’origine du raid hostile de Vodafone AirTouch. Dans la téléphonie fixe, il détient Arcor, deuxième opérateur allemand, toutefois loin derrière la compagnie semi-publique Deutsche Telekom. Et Mannesmann a continué son expansion dans son pays, en rachetant en avril Otelo. Il a également acquis la totalité d’Infostrada, société de téléphonie fixe italienne, au premier semestre de cette année. Dans ce secteur, il possède aussi l’autrichien tele.ring. De surcroît, Mannesmann détient une participation de 15 % dans Cégétel, premier concurrent de France Télécom sur le marché français, une filiale du groupe français Vivendi, qui vient de s’allier avec Vodafone. Fin septembre, Mannesmann a annoncé son projet de se diviser en deux, regroupant dans une société toutes ses activités anciennes : tubes, construction de machines et techniques automobiles, dans l’autre, les télécoms. La cotation séparée de ces deux sociétés sur les marchés européens des capitaux est prévue pour 2001. Le groupe allemand veut également développer ses activités sur Internet : il négocie avec America Online Europe (AOL) et a annoncé la création de sociétés communes avec le groupe français Cap Gemini, leader européen des services informatiques. Enfin, Mannesmann veut créer avec la Deutsche Bank «une banque paneuropéenne de télécommerce».
Fondé en 1890 par les frères Reinhard et Max Mannesmann, le conglomérat allemand du même nom, qui a assis sa fortune grâce à la fabrication de tubes et tuyaux, a parfaitement réussi sa diversification dans les télécoms, commencée en 1992. Ce secteur affiche une efficacité à toute épreuve : l’année dernière, plus de 80 % des gains de Mannesmann ont été réalisés dans...