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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Communautés - Réunion mensuel des évêques maronites Bkerké : les gens n'en peuvent plus

«Les gens n’en peuvent plus» ont déclaré en substance les évêques maronites, dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion mensuelle sous la présidence du cardinal Sfeir. Le communiqué souligne que les obstacles au processus de paix poussent les Libanais à s’interroger sur l’avenir, alors qu’ils se débattent dans une profonde crise sociale et économique. Il signale en outre l’anomalie représentée par les arrestations préventives sélectives, lesquelles durent depuis plus d’un an, et ont littéralement mis à bout de nerfs les fonctionnaires, qui n’osent plus signer une formalité. Enfin, le communiqué aborde la question de l’enseignement public et privé, en crise lui aussi. Voici le texte du communiqué final de l’assemblée des évêques maronites : «Réunis à Bkerké sous la présidence du patriarche, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, les évêques maronites ont examiné des questions spirituelles et ecclésiales, et ont passé en revue les principaux sujets de l’heure. À l’issue de leur réunion, ils ont publié le communiqué suivant : 1- Malgré l’avis de ceux qui voient un progrès sur le plan du processus de paix, la situation générale demeure difficile. Preuve en sont les obstacles, surgis brusquement, à la reprise de ce processus, qui poussent les gens à s’interroger sur la suite des choses. Mais les gens, particulièrement au Liban, ne sont plus en mesure d’attendre l’inconnu, alors qu’ils se débattent dans une crise profonde qui exige un plan d’avenir prometteur, générateur d’espoir. 2- Signe des temps, les grèves successives de toutes catégories d’enseignants, ceux du secondaire, du primaire, des professeurs d’université, qui tous réclament des augmentations de salaire. Ces augmentations, les propriétaires d’établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés, ne parviennent plus à les satisfaire, soit en raison du déficit budgétaire, soit du fait de la crise économique qui pousse les parents d’élèves à être contraints à manquer à leurs obligations envers les écoles. Certains de ces établissements ferment leurs portes, incapables de supporter le fardeau financier qui leur est imposé. La crise scolaire et celle de l’enseignement demeurent difficiles à résoudre, alors même que beaucoup de pays ont décidé de subventionner l’enseignement public et privé, pour épargner aux parents de payer une double taxe sur l’enseignement de leurs enfants. 3- L’arrestation et le jugement de certains citoyens pour dilapidation des fonds publics est, certes, une bonne chose. Mais elle devient source d’inquiétude si ces arrestations sont sélectives, et si sont épargnés ceux qui bénéficient d’une «couverture» politique. La justice est indivise et il est inadmissible que cette situation se prolonge depuis plus d’un an, paralysant l’administration et jetant le trouble dans les cœurs des employés qui hésitent beaucoup aujourd’hui avant d’oser signer une formalité. 4- La fête de saint Maron, jeudi 9 février, revêt un éclat particulier, car la commission pontificale du jubilé de l’an 2000 a choisi cette date comme jour de pèlerinage des maronites à Rome. À cette occasion, un certain nombre de nos fils se rendront dans la Ville éternelle, sur les tombes des Saints Pierre et Paul, pour remplir leur devoir de pèlerins et recevoir la bénédiction jubilaire et celle du vicaire du Christ. C’est là une occasion pour renouveler sa foi en Dieu, sa confiance en soi et décider d’agir en solidarité avec tous les Libanais pour sauver le Liban de ses crises. Nous espérons qu’elles seront surmontées, par l’intercession de saint Maron et de tous les saints que la terre du Liban a donnés».
«Les gens n’en peuvent plus» ont déclaré en substance les évêques maronites, dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion mensuelle sous la présidence du cardinal Sfeir. Le communiqué souligne que les obstacles au processus de paix poussent les Libanais à s’interroger sur l’avenir, alors qu’ils se débattent dans une profonde crise sociale et économique....