Santé - Inauguration à Chekka d'un centre de physiopathologie respiratoire L'UE finance une clinique pour la détection précoce des maladies causées par la pollution (photo)

Un important projet visant à permettre une détection précoce des maladies causées par la pollution a vu le jour dans la région de Chekka grâce à un financement de l’Union européenne. Une clinique de physiopathologie respiratoire a de fait été inaugurée samedi dernier par le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, M. Dimitris Kourkoulas. La cérémonie d’inauguration, placée sous le patronage du ministre de l’Agriculture Sléiman Frangié, a eu lieu en présence, notamment, de M. Bernard Delpuech, coordinateur régional de l’Office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO), M. Gianluca Falcitelli, coordinateur du Comité international pour le développement des peuples (CISP), et Mme Laudy Abboud, présidente de l’Association de bienfaisance de Chekka. Le financement assuré par l’UE, par le biais de son Office humanitaire «ECHO», s’est élevé à 370 000 euros (près de 370 000 dollars). Ce projet de clinique de physiopathologie respiratoire a été mis en œuvre par l’organisation non gouvernementale européenne CISP et son partenaire local, l’Association de bienfaisance de Chekka. La région de Chekka se caractérise par une importante concentration de cimenteries et d’usines fabriquant des produits divers. Selon une note de presse publiée par l’UE, les ministères de la Santé et de l’Environnement ainsi que plusieurs organisations spécialisées dans les problèmes écologiques ont décelé un accroissement des cas de cancer et de maladies des poumons chez les adultes et les enfants dans la région de Chekka. Le projet de clinique de physiopathologie respiratoire a, de ce fait, été jugé comme revêtant un caractère d’urgence par la population de cette zone. La clinique assurera des examens médicaux gratuits à la population et aux ouvriers des usines de la localité (près de 40 000 habitants) en vue d’une détection précoce des maladies causées par la pollution. Le projet comprend : – L’achèvement des travaux d’infrastructure de la clinique qui est composée de salles de radiologie, de cardiologie et de spirométrie, en sus d’une pièce pour les consultations médicales, d’un laboratoire et d’un bureau pour l’administration. – La fourniture de matériel, de meubles et d’équipement médical (appareils de radiologie et de spirométrie, équipement pour le laboratoire de sang, électrocardiographe, etc.). – La formation du personnel médical au Liban et à l’étranger. L’aide de l’UE Au cours de l’inauguration de la clinique – relevant du centre médical du Dr Adel Abboud, de l’Association de bienfaisance de Chekka – le chef de la délégation de la Commission européenne, M. Kourkoulas, a mis l’accent sur l’importance que l’UE accorde à l’octroi d’une aide aux couches défavorisées de la population. «Nous tenons à ce que l’aide ainsi fournie serve directement à cette partie de la population, dans les délais les plus brefs, a notamment déclaré M. Kourkoulas. Ainsi, en termes d’aide humanitaire, l’office humanitaire de la Communauté européenne, ECHO, a accordé au Liban des dons pour un montant global de près de 14 millions d’euros depuis 1995, principalement dans le domaine de la santé». «Depuis 1995, a ajouté M. Kourkoulas, plus de 30 millions d’euros ont été affectés par l’Union européenne à des domaines aussi importants que le retour des déplacés ou la reconstruction d’écoles. Actuellement, l’UE développe avec le gouvernement libanais, au niveau national, des programmes dont l’objectif est l’amélioration des services sociaux fondamentaux, la création d’emplois et la réduction des écarts entre les régions rurales et urbaines. Le Fonds de développement économique et social, un programme récemment approuvé par la Commission européenne, pour lequel notre contribution s’élève à 25 millions d’euros, en est la meilleure illustration». «Le programme de formation aux soins infirmiers que nous développons avec le ministère de la Santé, conjointement avec l’Italie et la Suède, mérite également d’être mentionné, a poursuivi le chef de la délégation de la Commission europénne. Notre appui représente une part considérable du total de l’assistance internationale fournie au Liban depuis la fin de la guerre. Une partie importante de cet appui est accordée et continuera à être accordée à travers les organisations non gouvernementales européennes et locales qui constituent un des axes les plus dynamiques de notre coopération et qui garantissent ainsi l’efficacité de la contribution de l’Union européenne à l’action sociale et humanitaire au Liban». Après avoir remercié le Comité international pour le développement des peuples (CISP), chargé de la mise en œuvre du projet, et son partenaire local, l’Association de bienfaisance de Chekka, pour l’exécution rapide du projet, M. Kourkoulas a déclaré, en conclusion : «L’Europe s’est tenue aux côtés du Liban pendant les périodes difficiles. Au moment où d’autres avaient encore des doutes quant à l’avenir du pays, l’Europe a été la première à miser sur le redressement du Liban et à financer et participer à sa reconstruction. L’Union européenne s’engage à poursuivre cet appui à la reconstruction et au développement».