Thailande Les preneurs d'otages auraient été abattus de sang froid

Le dénouement de la crise des otages dans un hôpital thaïlandais a suscité hier des interrogations, en particulier sur les circonstances de la mort des dix membres du commando karen qui, selon certains témoignages, auraient été exécutés sommairement. L’occupation de l’hôpital a profondément choqué l’opinion publique qui a applaudi au «sort mérité» des assaillants. Mais le gouvernement s’est retrouvé sur la défensive à la suite de témoignages laissant entendre que les preneurs d’otages ont été tués «un par un» par les forces de sécurité. Selon un témoin, une fonctionnaire de l’hôpital, citée par le quotidien anglophone Bangkok Post, «ils ont été abattus d’une balle dans la tête après qu’on leur eut demandé de se déshabiller et de s’agenouiller». La presse populaire a publié les photos de cadavres dénudés de plusieurs assaillants. Il n’y pas que le sort du commando qui soit encore entouré de zones d’ombre. La presse a réservé des critiques acides aux services de renseignements qui, selon elle, n’ont pu prévenir l’opération commando des insurgés karens.