Abou Rizk : un coup porté à la démocratie

Le président de la centrale syndicale a présenté sa démission pour protester contre «la nomination, par le gouvernement, d’une liste de candidats imposée au CES». M. Abou Rizk était supposé tenir une conférence de presse pour annoncer les noms des candidats de la CGTL au Conseil économique et social mais son point de presse a en définitive servi à annoncer sa propre démission. «La nomination des membres du CES constitue un coup porté à la démocratie et les libertés publiques, essentiellement syndicales. C’est le pire coup qu’on puisse asséner à la société civile et économique et c’est en même temps un camouflet qu’on infligé au CES sur lequel nous misions tous, pour pouvoir sortir de la crise économique qui accable le pays», a déclaré M. Abou Rizk. Le leader syndical a vivement reproché aux autorités d’avoir «empêché» le CES, récemment formé, «de dire son mot, du moment qu’on lui a nommé un président, un vice-président, un bureau et un directeur général», affirmant redouter que ses positions à l’avenir ne répercutent les seuls points de vue du gouvernement. M. Abou Rizk a fait assumer au gouvernement et à son chef, M. Sélim Hoss, la responsabilité de «cette catastrophe», l’invitant «pour la prochaine fois, de respecter le sentiment et la dignité des gens, avant de tenter de nier toute intervention» dans des élections. «Je n’ai jamais été et je ne serai pas un faux témoin. Je ne participerai pas non plus à ce grand coup porté à la démocratie et la liberté et je considère que la nomination (des membres du bureau du CES) ne me concerne pas. Pour cette raison, je présente ma démission du Conseil économique et social», a conclu M. Abou Rizk.