Liban-Sud Deux miliciens de l'ALS blessés dans une attaque du Hezbollah

Deux miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) ont été blessés hier dans une attaque du Hezbollah dans la zone occupée par Israël, a-t-on indiqué de source des services de sécurité, citée par l’AFP. Les deux miliciens ont été blessés dans le bombardement de leur patrouille près de la position de Kaïsar, dans le secteur central de la zone occupée, a-t-on ajouté de même source. Dans un communiqué, le Hezbollah a revendiqué l’opération qui, selon lui, a occasionné «des pertes» dans les rangs de l’ALS. Le Hezbollah a ajouté avoir mené d’autres attaques contre plusieurs positions de l’ALS, notamment à Azer, Hardoun et Sojoud dans le secteur central qui, selon lui, ont subi des pertes. L’ALS a confirmé ces attaques mais elle a affirmé qu’elle n’avait eu aucune perte. En représailles à ces attaques, l’aviation israélienne a bombardé hier à 15h40 un fief de la formation intégriste sur les hauteurs du massif de l’Iqlim at-Touffah, à proximité du secteur central de la zone occupée, selon la police qui n’a pas fait état de victime. Les pertes de l’ALS s’élèvent depuis le début de l’année à trois tués et cinq blessés, la plupart dans des opérations revendiquées par le Hezbollah. Un employé de la Finul enlevé Par ailleurs, Israël a enlevé un civil libanais travaillant pour le compte de la Force de l’Onu au Liban-Sud (Finul), a indiqué hier un porte-parole de l’Onu. Des soldats israéliens et des miliciens de l’ALS ont enlevé dans la nuit de samedi à dimanche Hussein Atwi de sa maison à Naqoura, dans la zone occupée par Israël, a précisé à la presse le porte-parole de la Finul, Timour Goksel. M. Atwi, l’un des 150 employés de nationalité libanaise de la Finul, a été conduit dans la prison de Khiam, sous contrôle de l’ALS, a-t-il ajouté. Un employé libanais de la Finul a été arrêté, il y a huit jours par Israël, et a été relâché après deux heures d’interrogatoire sur ses liens présumés avec la Résistance anti-israélienne. L’armée israélienne procède de temps à autre à des arrestations parmi les civils Libanais qu’elle soupçonne de contacts avec la Résistance. Quelque 140 libanais sont détenus à Khiam, certains depuis six ans sans jugement. Les conditions de détention à Khiam sont régulièrement dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International. Barak reçoit les familles des soldats disparus au Liban En Israël, le Premier ministre Ehud Barak a reçu dans son bureau les familles de trois soldats israéliens disparus au Liban en 1982. Une rencontre avec la presse prévue au début de la rencontre a été annulée à la demande d’une partie des familles, qui ne voulaient pas se faire photograhier, selon un journaliste de l’AFP. Les trois soldats – Zacharia Baumel, Zvi Feldman et Yehuda Katz – sont portés disparus depuis la bataille de chars de Sultan Yacoub, au Liban-Sud, le 11 juin 1982, au cours de laquelle plusieurs soldats israéliens furent tués ou capturés. La presse israélienne a indiqué que le gouvernement de M. Barak attendait du régime de Damas qu’il lui fournisse des informations sur le sort de ces trois soldats et qu’il s’agissait là d’une des mesures susceptibles d’améliorer la très mauvaise image de la Syrie dans l’opinion publique israélienne. Israël attend également des informations sur le sort du navigateur Ron Arad, dont l’appareil a été abattu au Liban en 1986. Israël et la Syrie ont repris en décembre des négociations de paix, mais celles-ci ont été reportées le 17 janvier à une date indéterminée. En 1998, un général israélien avait indiqué que de nouvelles informations avaient permis à Israël de savoir précisément dans quelles circonstances ces trois soldats avaient disparu au Liban. Les familles Baumel, Katz et Feldman «disposent de ces informations, mais se refusent à admettre les faits», avait déclaré le général Guidon Sheffer, laissant entendre que les militaires en question avaient été tués. Un mois auparavant, le député travailliste arabe israélien Salah Tarif avait, à l’issue d’une visite en Syrie, affirmé avoir été informé que les trois soldats avaient été inhumés au cimetière juif de Damas. «Un membre de la communauté juive de Damas a même été témoin de l’enterrement», avait-il ajouté. Au fil des ans, Israël a récupéré, soit vivants, soit morts, tous ses autres soldats disparus pendant la bataille de Sultan Yacoub.