Partis - Le chef des Kataëb optimiste quant à l'évolution des pourparlers de paix Trop tôt pour l'abolition du confessionnalisme, souligne Mounir Hajj

Le leader du parti Kataëb, M. Mounir Hajj, a souligné hier qu’il est totalement inopportun de parler d’abolition du confessionnalisme politique dans les circonstances présentes. Prenant la parole au cours de la réunion hebdomadaire du conseil central et du bureau politique Kataëb, M. Hajj a notamment déclaré : «À la suite des événements de Denniyé, plusieurs indices ont mis en évidence la montée de l’intégrisme et l’exacerbation du sentiment fondamentaliste. Dans ce contexte particulièrement délicat, d’aucuns se sont empressés, sans doute par naïveté, de relancer le slogan de l’abolition du confessionnalisme politique. Cela reviendrait, à titre d’exemple, à libérer un monstre enfermé dans une cage alors qu’il est au plus fort de son agitation». Et d’ajouter : «Dans notre cas, nous pouvons schématiser le système (confessionnel) en place par la cage dans laquelle est enfermé le monstre. Au lieu de chercher à ouvrir la cage, nous devons, au contraire, entreprendre de renforcer la garde sur cette cage. On ne pourra discuter du problème de l’abolition du confessionnalisme politique que lorsque le sentiment confessionnel aura disparu dans le pays. C’est alors que nous pourrons progresser sur la voie de l’allégeance nationale». Abordant ensuite le volet des pourparlers de paix avec Israël, M. Hajj a noté qu’au moment où les négociations entre l’État hébreu et la Syrie semblent marquer le pas, il est question d’une prochaine rencontre au niveau des experts. «Cela nous amène à penser que les discussions portant sur les problèmes techniques feront avancer les pourparlers», a déclaré M. Hajj qui s’est déclaré sur ce plan optimiste quant à la possibilité d’aboutir à des résultats positifs. En ce qui concerne le volet libanais des pourparlers de paix, M. Hajj a dénoncé l’attitude d’Israël qui évoque la possibilité d’une relance des négociations avec le Liban alors que dans le même temps il cherche à vouloir modifier les frontières avec le Liban. Enfin, le leader des Kataëb a rendu hommage à la mémoire de l’ancien Premier ministre Saëb Salam, mettant l’accent sur le rôle joué par le leader disparu durant la période de l’indépendance.