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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité : Beyrouth réserve sa décision au sujet des membres de l'Armée rouge Murr : nous ne voulons pas transformer le Liban en un refuge pour les opposants arabes

La commission pour l’asile politique a décidé hier de ne pas accorder refuge à l’opposant irakien Ahmad Douri. «Nous ne voulons pas transformer le Liban en un refuge pour les opposants aux régimes en place dans les pays arabes. C’est une décision définitive», a déclaré le président de la commission, le vice-Premier ministre Michel Murr. S’agissant de la demande japonaise d’extradition des cinq membres de l’armée rouge japonaise, un groupe marxisant qui soutenait «la lutte du peuple palestinien», détenus au Liban et les demandes d’asile politique présentées par leur avocat, M. Murr a indiqué qu’aucune décision n’avait encore été prise. «Nous avons le temps, jusqu’au 7 mars», a-t-il souligné à l’issue d’une réunion de la commission. Les membres de l’Armée rouge purgent une peine de prison de trois ans, qui prend fin le 6 mars, pour «faux et usage de faux et séjour illégal au Liban». En application de la sentence, ils doivent quitter le pays à l’expiration de leur peine. La commission pour l’asile politique prendra en compte «les aspects politiques et juridiques de cette affaire», a expliqué M. Murr. Il a précisé que cette commission sera présidée par le ministre de l’Intérieur et composée des directeurs généraux de la Sûreté et de la Justice et du chef de la section politique au ministère des Affaires étrangères. Ces responsables ont été chargés d’élaborer une étude à ce sujet, chacun dans son domaine. Lorsque les dossiers seront achevés, la commission tiendra une deuxième réunion pour prendre la décision adéquate concernant la demande des membres de l’organisation nippone. Rappelons qu’un collectif de soutien aux membres de l’Armée rouge, qui comprend plusieurs députés, a été constitué à Beyrouth. Il fait pression pour que les autorités accordent à ceux-ci l’asile politique et rejettent la demande japonaise d’extradition. Parmi les cinq militants figure Kozo Okamoto, unique survivant de l’attentat de 1972 de l’aéroport de Lod à Tel-Aviv. Condamné à la prison à perpétuité, il avait été libéré en 1985 lors d’une opération d’échange israélo-palestinienne. Assurances Le ministre de l’Intérieur avait présidé auparavant une réunion du Conseil central de sécurité à l’issue de laquelle il a notamment déclaré : «La sécurité est sous contrôle. Elle constitue une ligne rouge à laquelle il est formellement interdit de porter atteinte», M. Murr a poursuivi : «Nous rassurons les gens : toutes les forces militaires et de sécurité sont parfaitement conscientes de leurs responsabilités et sont disposées à réprimer toute tentative visant à fomenter des troubles dans le pays». M. Murr a ajouté : «Le président de la République Émile Lahoud veut que le citoyen soit rassuré et que la sécurité soit garantie. Le Conseil central met en application ces orientations», a-t-il précisé. Au début de la réunion, les responsables présents avaient rendu un vibrant hommage aux martyrs de l’armée et des Forces de sécurité intérieure tués lors des derniers affrontements avec les fondamentalistes sunnites à Denniyé. Par ailleurs, comme tous les mardis, le vice-président du Conseil a passé en revue avec un certain nombre de députés les derniers développements politiques et sécuritaires sur la scène locale.
La commission pour l’asile politique a décidé hier de ne pas accorder refuge à l’opposant irakien Ahmad Douri. «Nous ne voulons pas transformer le Liban en un refuge pour les opposants aux régimes en place dans les pays arabes. C’est une décision définitive», a déclaré le président de la commission, le vice-Premier ministre Michel Murr. S’agissant de la demande...