La France prête à participer à des arrangements de sécurité

La France est prête à participer à des arrangements de sécurité dans le cadre des accords de paix israélo-syrien et israélo-libanais, a déclaré le chef de la diplomatie française Hubert Védrine, dans un entetien publié hier par le quotidien al-Ahram. «En ce qui concerne (les négociations de paix avec) le Liban et la Syrie, la France a déclaré qu’elle est prête à étudier d’une manière positive toute demande qui lui serait présentée pour participer à des arrangements de sécurité, et qu’elle est prête à fournir des garanties», a affirmé M. Védrine. Le ministre français, qui est arrivé au Caire dimanche soir pour des entretiens sur le processus de paix, a cependant ajouté que «cette demande ne doit pas parvenir d’une seule partie, elle doit faire partie d’un accord» de paix. M. Védrine a rencontré le président Hosni Moubarak en début de matinée et devait s’entretenir avec son homologue égyptien Amr Moussa. Le document de travail que le président américain Bill Clinton a remis la semaine dernière à Shepherdstown (États-Unis) au Premier ministre israélien Ehud Barak et au ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh prévoit l’installation sur le Mont Hermon d’une station d’alerte. Israël réclame «une présence israélienne effective» dans cette station, alors que la Syrie parle d’une station «opérée par les États-Unis et la France sous leurs auspices et responsabilité totales», selon ce document. Damas aurait proposé aussi, comme solution de rechange, qu’une «troisième partie, dont la composition sera convenue ultérieurement (et non les États-Unis et la France, tels que le prévoit le document américain), soit chargée de gérer la station d’alerte installée sur le Mont Hermon pour une période de cinq ans».