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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Délégation européenne aujourd'hui à Beyrouth Chareh a informé Hoss du report des pourparlers

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a informé hier matin le président du Conseil, M. Sélim Hoss, de l’intention de la Syrie de ne pas reprendre ses négociations avec Israël comme prévu, avant que ce dernier pays ne s’engage à dessiner la frontière syro-israélienne selon la ligne du 4 juin 1967. Cette décision, qui met un coup de frein aux pourparlers en cours, a été communiquée à M. Hoss au cours d’un entretien téléphonique. Les deux responsables ont «passé en revue les derniers développements des négociations (...) à la lumière des entretiens téléphoniques qu’ont eus d’une part les présidents syrien et américain Hafez el-Assad et Bill Clinton» et d’autre part les chefs de la diplomatie syrienne et américaine Farouk el-Chareh et Madeleine Albright, a indiqué à la presse le Cabinet du président du Conseil. «Les points de vue de MM. Hoss et Chareh sont concordants», a-t-on ajouté, sans autre détail. Les visiteurs de M. Hoss avaient toutefois rapporté que, selon le président du Conseil, le rendez-vous du 19 janvier prendrait du retard. Quelques heures plus tard, l’annonce d’une pause dans les pourparlers était faite. Le président du Conseil s’était entre-temps concerté à ce sujet avec le chef de l’État, auprès duquel il s’était rendu le matin, devançant de 24 heures le rendez-vous hebdomadaire qu’il tient d’habitude avec le président Lahoud avant la tenue du Conseil des ministres. La délégation de l’Union européenne Ces développements surviennent à la veille de l’arrivée, aujourd’hui, d’une délégation de l’Union européenne formée du haut représentant de l’UE pour la Politique extérieure, l’Espagnol Javier Solana, du ministre portugais des Affaires étrangères, Jaime Gama, dont le pays assure actuellement la présidence de l’UE, et de l’émissaire européen au Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos. La délégation est attendue au Liban à 18 heures et n’y restera que deux heures, le temps d’avoir de brefs entretiens avec les responsables. La courte visite de la délégation entre dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient, qui l’a déjà menée en Syrie, en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie. Après le Liban, la délégation doit se rendre en Égypte. Ce type de tournée est de mise toutes les fois qu’un nouveau pays de l’UE en assure la présidence tournante, mais a ceci de particulier, cette fois, qu’il coïncide avec la reprise des pourparlers syro-israéliens. Le partenariat Si le processus de paix figurera à l’ordre du jour des entretiens de la délégation de l’UE, les relations entre le Liban et l’Union européenne ne manqueront pas non plus de l’être. Le retard dans la conclusion d’un accord de partenariat entre le Liban et l’UE sera certainement évoqué, mais le Liban fera part des progrès accomplis sur la voie de l’instauration de la TVA et de l’abolition des barrières douanières qui doit précéder son adhésion à l’UE. Les experts prévoient que cette substitution ne pourra se faire avant au moins deux ans. Le Liban continue de dépendre pour 60 % des rentrées du Trésor, sur les taxes douanières, précise-t-on. Par ailleurs, le Liban s’attend à ce que la délégation de l’UE lui propose, comme elle l’a fait pour la Syrie, de coopérer dans les domaines de la sécurité, de l’eau et du développement économique, après la conclusion de la paix. Pour sa part, le Liban exposera son point de vue à la délégation européenne aussi bien au sujet de la paix annoncée que de la conclusion d’un accord de partenariat. Les responsables joindront leurs voix à celles des dirigeants syriens pour dénoncer les «manœuvres» israéliennes et son obstination à maintenir le flou sur des questions pourtant vitales. Ils exposeront également en détail le type d’agressions perpétrées par Israël au Sud. Le Liban mettra également en évidence les «menaces» proférées par Ehud Barak à l’encontre du Liban et s’étonnera de ce que ce dernier lui reproche de ne pas s’être joint au processus de paix, alors même qu’aucune invitation du parrain américain ne lui est encore parvenue.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, a informé hier matin le président du Conseil, M. Sélim Hoss, de l’intention de la Syrie de ne pas reprendre ses négociations avec Israël comme prévu, avant que ce dernier pays ne s’engage à dessiner la frontière syro-israélienne selon la ligne du 4 juin 1967. Cette décision, qui met un coup de frein aux...