Syrie-Israël - Le report du 3e round n'entame pas l'optimisme US Clinton : le fossé n'est pas aussi large

La Syrie a posé hier des conditions strictes à Israël sur l’évacuation du Golan, conduisant le gouvernement israélien puis Washington à annoncer le report du troisième round des négociations syro-israéliennes, qui devait débuter demain aux États-Unis. «Nous réclamons maintenant une évaluation concrète des résultats des négociations et cela nécessite un engagement d’Israël à dessiner la frontière selon la ligne du 4 juin 1967», avait affirmé la radio officielle syrienne qui avait averti qu’«un refus israélien sur cette question empêcherait la réalisation de progrès par les autres groupes de travail et une troisième série de négociations serait alors inutile». Réagissant à ce premier couac depuis la relance des discussions entre la Syrie et l’État hébreu, le président Bill Clinton a indiqué hier qu’il cherchait à surmonter l’obstacle posé par Damas. «J’y travaille», a-t-il dit, en précisant qu’il s’était entretenu avec ses conseillers diplomatiques. «Nous essaierons de prendre une décision d’ici à la fin de la journée ou dans les deux prochains jours pour continuer à aller de l’avant», a-t-il ajouté. «La bonne nouvelle, a encore déclaré M. Clinton, est que je reste convaincu qu’Israël et la Syrie veulent toujours faire la paix. Et le fossé entre eux n’est pas aussi large qu’il le paraît». En fait, selon le département d’État, «les ponts ne sont pas rompus entre les deux parties» et des experts syriens et israéliens sont attendus incessamment à Washington pour faire le point.