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Actualités - REPORTAGES

Administrations - Rapport de l'Inspection centrale pour 1998 Irrégularités et dilapidations de fonds

Le rapport annuel préparé par l’Inspection centrale pour l’exercice 1998 relève de nombreuses irrégularités dans les diverses administrations et soumet plusieurs recommandations de nature à optimiser les prestations des fonctionnaires. Le rapport souligne, entre autres, les irrégularités suivantes : – Ministère de l’Information : nombreux recours aux fonctionnaires contractuels. – Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) : versement d’allocations familiales à des personnes fictives. – Ministère des Postes et Télécommunications (P&T) : mutation, de manière sélective à Ogero, de plusieurs fonctionnaires du ministère et leur octroi de salaires élevés sous couvert de travaux supplémentaires. D’autres fonctionnaires ont été illégalement rattachés au ministère à des salaires élevés. – Ministère de la Santé publique : dilapidation d’un milliard et demi de livres libanaises pour la création du Bureau national du médicament. Au niveau des écoles privées gratuites, le rapport de l’Inspection centrale indique que certaines se sont transformées en véritables entreprises commerciales qui exploitent les parents d’élèves et les instituteurs et soumettent des noms d’élèves fictifs pour profiter des allocations offertes par l’État. Les trop fréquents voyages de certains fonctionnaires portent préjudice à la bonne marche du travail dans les administrations et entraînent des dépenses inutiles, juge le rapport qui a été soumis au président de la République, au chef du gouvernement et au président de l’Assemblée nationale. Pour commencer, le rapport énumère les activités dont l’Inspection centrale a la charge et cite les administrations relevant de sa juridiction. Les seules administrations sur lesquelles l’Inspection centrale n’a pas droit de regard sont : la Banque du Liban (BDL), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le Conseil de développement et de reconstruction (CDR). Dans l’exposé des détails de l’étude exécutée, le rapport relève les points suivants : 1. La mauvaise organisation dans la plupart des administrations, surtout au niveau des tâches assignées aux fonctionnaires. 2. La non-publication des décrets d’organisation des ministères des Affaires municipales et rurales et de la Culture et de l’Enseignement supérieur. 3. Le nombre de postes vacants chez les fonctionnaires de troisième catégorie. 4. La faiblesse des cadres administratifs dans la majorité des unités du secteur public, résultat soit du mauvais choix des personnes, soit du manque d’expérience de ces cadres. 5. L’attitude négative de certains responsables administratifs non soumis à l’autorité de l’Inspection centrale et dont les agissements sont contraires à la loi. Le rapport de l’Inspection centrale résume ensuite comme suit, «les prises de position illégales adoptées par certains ministres»: – L’octroi illégal de diverses licences. – L’usage du pouvoir arbitraire sans aucune considération pour l’intérêt public. – La priorité accordée aux intérêts personnels sur l’intérêt public. – L’application de diverses mesures visant à entraver la tâche des organismes de contrôle. Au niveau des recommandations, l’Inspection centrale propose ce qui suit : 1. Pourvoir aux postes vacants dans toutes les catégories de fonctionnaires, dans le cadre d’une stratégie soigneusement mise au point. 2. Renforcer le sens des responsabilités des cadres hiérarchiques, et les persuader de la nécessité d’adopter des mesures disciplinaires à l’encontre de leurs subordonnés fautifs. 3. Simplifier et écourter les différentes phases des formalités administratives. 4. Recourir aux permutations pour éviter l’acclimatation des fonctionnaires à leur poste. 5. Éviter le déplacement des fonctionnaires d’une administration à l’autre. 6. Empêcher les voyages trop fréquents de certains fonctionnaires, cette pratique entraînant une trop lourde charge pour l’État. 7. Éviter la fragmentation des dépenses afin de mettre un terme à la pratique des marchés de gré à gré.
Le rapport annuel préparé par l’Inspection centrale pour l’exercice 1998 relève de nombreuses irrégularités dans les diverses administrations et soumet plusieurs recommandations de nature à optimiser les prestations des fonctionnaires. Le rapport souligne, entre autres, les irrégularités suivantes : – Ministère de l’Information : nombreux recours aux fonctionnaires...