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Actualités - INTERVIEWS

Lebanon 2000 - Une audience d'un milliard 200 millions de personnes Moustapha Assaad : j'ai atteint mon objectif, promouvoir l'image du Liban dans le monde (photo)

Lebanon 2000. Rideau. Avant la fin de la semaine, les deux cents tonnes de matériel technologique loué pour l’occasion auront été retournées aux sociétés propriétaires et les chapiteaux et écrans géants démontés. La quinzaine des festivités de la corniche d’Aïn el-Mreïsseh n’a pas été à la hauteur des souhaits de nombreux Libanais à la recherche d’insolite et de sensationnel. Une réaction on ne peut plus normale puisque le projet initial de Lebanon 2000 a connu de sensibles modifications. Il faut dire que le mauvais temps était également au rendez-vous en ce début d’année, clouant les fêtards chez eux, sans compter les tristes événements du Liban-Nord. L’affluence escomptée n’a donc pas eu lieu tous les jours. «À la Saint-Sylvestre, ils étaient pourtant près de 22 000 personnes à assister dans les tribunes au spectacle son et lumière et à applaudir Amro Diab, et une dizaine de milliers à suivre le spectacle à partir de la corniche sur les écrans géants», affirme Mustapha Assaad, le promoteur du projet. Des critiques, il y en a eu. Et il fallait s’y attendre : l’idée du projet était nouvelle et originale. Manque de créativité Tout a été passé au crible, des menus détails de l’organisation, aux mesures de sécurité draconiennes imposées au public, à l’appellation de VIP Lounge à laquelle certains ont trouvé une connotation discriminatoire, enfin à la sélection des spectacles programmés. N’empêche que la concrétisation du projet dans sa version modifiée a nécessité un investissement de près de sept millions de dollars et la mobilisation de plus d’un millier de personnes. De l’avis des experts, l’infrastructure mise au point sur les lieux de l’événement est irréprochable. Un matériel technologique sophistiqué a été déployé massivement et les techniciens européens en charge du projet son et lumière ont été choisis parmi les plus performants. Serait-ce le sens de la créativité qui aurait fait défaut tout au long de la manifestation, aussi bien du côté des techniciens que de celui des sponsors ? Logés dans le VIP Lounge, ces derniers sont restés passifs et ont fait montre de peu d’imagination. Seul le stand représentant le Japon, généreusement sponsorisé par Kodak, a attiré les foules et les jeunes en particulier, venus apprendre à se servir d’appareils photos «digital». «J’ai malgré tout atteint mon objectif puisque j’ai réussi à promouvoir l’image du Liban dans le monde», répète, à qui veut l’entendre, Mustapha Assaad. Le lien avec l’étranger a été établi grâce à la retransmission de l’événement par les chaînes de télévision TV5, CNN, Abu Dhabi TV, MBC, Orbit, ANN, ESC, ABC News, FTV et LBCI, assurant ainsi une audience totale d’un milliard 200 millions de personnes. Selon M. Assaad, si CNN a omis, dans la matinée du 1er janvier 2000, de citer le Liban parmi les manifestations dans le monde marquant le passage au troisième millénaire, des séquences de la soirée du 31 décembre du Lebanon 2000 ont été diffusées dans l’après-midi du même jour succédant à celles du Caire et de Jérusalem. L’affluence aux spectacles programmés a varié, enregistrant un pic le jour de l’an. Cette soirée, pour ce qui est du nombre de spectateurs a été suivie par celle de l’Américain James Brown et de l’Irakien Kazem el-Saher. «Dans la sélection du programme des festivités, le concept des cinq continents a été respecté», déclare M. Assaad, déplorant le fait que les groupes arméniens et africains n’aient pas eu le succès qu’ils méritaient auprès du public libanais. Perdant ou gagnant ? Le problème ne se pose pas pour Mustapha Assaad. Il n’a jamais été question de faire des bénéfices. «Dès la première conférence de presse, je m’étais engagé à promouvoir mon projet quels que soient les risques et le prix à payer, dans le but ultime de faire parler du Liban à l’étranger», dit-il. Pari réussi. Quoi que l’on dise, le projet a créé pendant une quinzaine de jours une certaine animation sur la corniche d’Aïn el-Mreïsseh et dans la région de Ras-Beyrouth. Aujourd’hui, la corniche c’est bien plus triste avec le démantèlement des stands... Aux autres de prendre la relève de Mustapha Assaad et d’initier de nouveaux projets pour la promotion du Liban.
Lebanon 2000. Rideau. Avant la fin de la semaine, les deux cents tonnes de matériel technologique loué pour l’occasion auront été retournées aux sociétés propriétaires et les chapiteaux et écrans géants démontés. La quinzaine des festivités de la corniche d’Aïn el-Mreïsseh n’a pas été à la hauteur des souhaits de nombreux Libanais à la recherche d’insolite et...