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Actualités - CHRONOLOGIE

Ain Dara - Huit personnes arrêtées après le meurtre de Daoud Haddad L'interrogatoire d'un adjudant-chef révèle des détails inédits

Le nombre de personnes arrêtées dans le crime de Aïn Dara – qui avait fait, lundi dernier, un mort, Daoud Halim Haddad, et un blessé, Antoine Abdo, – s’élève désormais à huit. Parmi elles, l’adjudant-chef Georges Élias Haddad qui a été déféré devant la justice militaire et qui a été interrogé par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le magistrat Nasri Lahoud. Selon notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber, l’adjudant-chef a nié toute implication dans le crime et il a raconté aux autorités compétentes sa version des faits. Selon lui, il passait la soirée chez Assaad Haddad, en compagnie de Abdallah, Gergès, Ghassan, Raymond et Rizkallah Haddad. Ils jouaient tranquillement aux cartes, lorsqu’ils ont aperçu à travers la fenêtre une voiture de type Jeep passer sur la route. Ils se sont étonnés de la voir dans cette zone peu fréquentée d’autant qu’il était tard et que la neige tombait dru. Avec ses compagnons, l’adjudant-chef a décidé d’arrêter le jeu et Rizkallah Haddad s’est empressé de contacter le bureau de sécurité de Hammana. Ensuite, l’adjudant-chef s’est dirigé avec quelques jeunes gens du village, notamment Raymond, Wissam, Bassil et Rizkallah Haddad, vers sa propre voiture, une Mercedes 280, pour suivre la Jeep. Celle-ci avait pris le chemin menant vers l’église Mar Gergès et la Mercedes la talonnait à 50 mètres environ. Georges Haddad a ensuite confié aux autorités qu’il a alors entendu une rafale de mitrailleuse en provenance du secteur dit «Al Massaneh» à l’est du village. En atteignant le domicile de Michel Toufic Haddad, la Jeep s’arrête et un jeune homme en descend précipitamment et crie : «Il nous faut une ambulance. Il y a deux blessés dans la voiture». Selon l’adjudant-chef, Bassil et Georges Haddad se sont précipités pour aider au transport des blessés, alors que le village se remplissait soudain d’éléments armés. L’adjudant-chef a aussi rapporté avoir vu plusieurs voitures ayant à leur bord des personnes armées passer dans le village, cinq jours avant cet attentat. Les enquêteurs ont effectué des perquisitions au domicile de l’adjudant-chef et ont confisqué son revolver, sans toutefois trouver chez lui une mitrailleuse. Par contre, plusieurs fusils de type kalachnikov ont été saisis dans le village de même qu’une mitrailleuse avait été trouvée par Raymond Haddad (lui aussi arrêté) à bord de la Jeep. L’enquête progresse lentement et elle est menée à la fois par la justice militaire (en raison de l’implication d’un adjudant-chef) sous la supervision de M. Nasri Lahoud et par la justice civile, sous la supervision du procureur général du Mont-Liban, M. Ghaleb Ghanem. Mise au point Le moukhtar de Aïn Dara, Massoud Khalil Badre, nous adresse la mise au point suivante : «L’incident de lundi dernier n’a aucun rapport avec une quelconque vendetta entre des familles du village, comme le veut une certaine rumeur. Les circonstances du drame sont aujourd’hui examinées par la justice, à laquelle nous nous remettons en toute confiance».
Le nombre de personnes arrêtées dans le crime de Aïn Dara – qui avait fait, lundi dernier, un mort, Daoud Halim Haddad, et un blessé, Antoine Abdo, – s’élève désormais à huit. Parmi elles, l’adjudant-chef Georges Élias Haddad qui a été déféré devant la justice militaire et qui a été interrogé par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le...