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Actualités - DISCOURS

Kabalan appelle à la clôture du dossier de Denniyé Chamseddine : si les israéliens veulent un règlement, qu'ils en paient le prix

Les prêches du vendredi ont été axés sur un double thème, hier : les derniers incidents de Denniyé et le processus de paix. Aussi bien le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, que le mufti jaafari, cheikh Abdel Émir Kabalan, ont insisté sur le fait qu’il s’agit d’un «projet de discorde» qui se sert de l’islam comme «couverture». En particulier, cheikh Chamseddine a souligné que si les Israéliens veulent un règlement, ils doivent en payer le prix. Au sujet de la rébellion à Denniyé, il a déclaré : «Nous sommes responsables de la réputation et de l’image de l’islam et des musulmans, en notre qualité d’ulémas et nous assurons que ce qui s’est passé au Liban-Nord et en Égypte (où il y a eu des affrontements entre des islamistes et des coptes) n’honore pas l’islam. Les chrétiens au Liban et en Égypte sont responsables des musulmans, et vice versa». Le dignitaire chiite, qui craint que les affrontements entre l’armée et les fondamentalistes sunnites à Denniyé «n’ébranlent l’unité nationale», a exhorté l’État de faire preuve d’une vigilance extrême «pour faire face aux instruments du projet de discorde et pour anéantir ce projet». «Croyez-moi, ce qui s’est passé n’est autre qu’un projet de discorde et non pas une action religieuse. L’héroïsme serait de ne pas tomber dans le piège qui nous est tendu. Il n’en demeure pas moins que ce qui s’est passé met en relief la responsabilité morale du mouvement islamique à l’échelle internationale et régionale ainsi qu’à l’échelle des partis, des syndicats et des associations», a-t-il poursuivi. Cheikh Abdel Émir Kabalan a pour sa part insisté sur le fait que les incidents de Denniyé n’ont aucun rapport avec l’islam, en estimant que «le pluralisme communautaire et confessionnel constitue un facteur de richesse pour le Liban, à condition qu’il ne devienne pas un instrument de marchandage politique». Cheikh Kabalan a invité l’État à «circonscrire rapidement les séquelles des incidents de Denniyé, avec sagesse et réalisme». Il a souligné la nécessité de clore ce dossier «gênant et douloureux», mettant en garde contre toute tentative de l’exploiter. Concernant le processus de paix régionale, cheikh Kabalan a minimisé l’importance des menaces israéliennes de torpiller les pourparlers de paix, au cas où les opérations de résistance se poursuivraient. «Les menaces d’Israël ne nous importent pas et ne nous font pas peur. Elles ne sont pas nouvelles d’ailleurs. Nous poursuivrons la lutte pour obtenir la libération des parties occupées du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest. C’est notre droit légitime qui ne tolère aucune concession, quelles que soient les pressions et les menaces. Nous ne sommes pas concernés par un torpillage des pourparlers tant que nous œuvrons pour la libération de notre territoire occupé, en coordination avec la Syrie», a-t-il déclaré. Commentant à son tour les propos du Premier ministre israélien, M. Ehud Barak, qui avait indiqué que les opérations du Hezbollah risquent de torpiller les négociations de paix, cheikh Chamseddine a estimé que ce sont les Israéliens et non pas les Arabes qui ont besoin de ces pourparlers. «Il n’est donc nul besoin de brûler les étapes ou de faire des concessions. S’ils (les Israéliens) veulent un règlement – et je ne parle pas de paix- qu’ils en paient le prix. Les Arabes, les musulmans, les Libanais et les Syriens n’ont rien à donner pour le prix de ce règlement», a-t-il fait valoir, en invitant les négociateurs libanais et syriens à n’accorder aucune concession à Israël.
Les prêches du vendredi ont été axés sur un double thème, hier : les derniers incidents de Denniyé et le processus de paix. Aussi bien le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, que le mufti jaafari, cheikh Abdel Émir Kabalan, ont insisté sur le fait qu’il s’agit d’un «projet de discorde» qui se sert de l’islam comme...