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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Processus de paix - Le Liban répond aux mises en garde de Barak Rien n'affectera notre détermination à résiter, affirme le Hezbollah

Le processus de paix au Proche-Orient serait-il devenu à ce point tributaire de la résistance du Hezbollah au Sud ? On en jurerait à entendre les propos tenus par le Premier ministre israélien Ehud Barak et ceux du secrétaire général du parti islamiste, cheikh Hassan Nasrallah. Ce dernier affirme mordicus que les mises en garde que lance M. Barak n’affecteront en rien la détermination de la Résistance. «Elles renforcent au contraire notre conviction et justifient encore plus le bien-fondé des opérations de la résistance», a déclaré hier sayed Nasrallah. Coupant l’herbe sous le pied du chef du gouvernement israélien, le leader du Hezbollah a d’ores et déjà proclamé sa volonté irrévocable de «libérer la terre quels que soient les développements en cours au niveau du processus de règlement» dans la région. Le chantage tacite que M. Barak tente de faire à Damas à travers le Hezbollah a donc été étouffé dans l’œuf. Le dirigeant israélien avait affirmé dans une interview parue vendredi dans le quotidien «Maariv» que «nombre de facteurs pourraient mettre en danger un accord avec la Syrie. Je prends l’exemple des actions terroristes perpétrées au Liban». Et d’ajouter : «Notre riposte à de telles opérations risque en effet de saboter le processus de paix». L’attaque contre le gouvernement Mais M. Barak ne s’est pas contenté de s’en prendre au Hezbollah. Il a en outre affirmé que «la non-implication du Liban dans les négociations en cours (…) est une grande erreur, et nous ne pouvons rien lui imposer dans ce cadre. Il faut être deux pour danser le tango», a-t-il précisé avant de mettre en garde contre les répercussions négatives «sur toutes les parties» du retard mis par Beyrouth dans l’adhésion aux pourparlers. Le chef du Hezbollah a minimisé pour sa part les avertissements de l’État hébreu. «Nous y avons été habitués tout au long des années passées. Ces propos prouvent que (MM.) Barak, Netanyahu et Sharon ainsi que d’autres responsables sionistes ne sont guère différents les uns des autres dans la mesure où ils s’en prennent tous également à notre peuple et à notre patrie», a-t-il dit. La réponse des autorités libanaises aux mises en garde de Tel-Aviv ne s’est pas fait attendre et s’est exprimée par l’intermédiaire de «sources très bien informées». Celles-ci ont d’abord constaté que la déclaration de M. Barak «ne contribue pas à propager un climat de confiance dans le cadre des négociations de paix». Du reste, selon ces mêmes sources, «ni les Américains ni les Français ne considèrent l’escalade (verbale) de M. Barak comme un facteur favorable à la poursuite des pourparlers avec la Syrie, cinq jours avant leur reprise». Washington aurait donc manifesté sa désapprobation à l’égard des positions en flèche prises par le chef du gouvernement israélien. Dans un tel contexte d’intransigeance israélienne, les sources susmentionnées se demandent si les États-Unis ne feraient pas mieux de «persuader M. Barak d’assouplir sa position et de s’abstenir de lancer des mises en garde plutôt que d’embarrasser le Liban en l’invitant à participer aux négociations multilatérales le 1er février prochain». D’ailleurs, et en réponse aux allégations du Premier ministre israélien selon lesquelles Beyrouth ne manifeste aucune volonté de s’impliquer dans les pourparlers de paix, les sources ajoutent : «Le Liban n’a encore reçu aucune invitation du parrain américain. Il suffit que cette invitation parvienne à Beyrouth pour que les négociations bilatérales démarrent au plus vite. Qui plus est, la participation du Liban aux multilatérales sera alors évidente», concluent les sources. Est-ce dans ce cadre que s’inscrit la visite de Mme Danielle Pletka hier à Beyrouth ? Conseillère du président de la commission sénatoriale américaine des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient, celle-ci a rencontré le secrétaire général p.i. du palais Bustros, Naji Abi Aassi. Mme Pletka aurait notamment pris connaissance à cette occasion de la position du Liban à l’égard du processus de règlement et des attentes de celui-ci par rapport à la période suivant la paix. Elle soumettrait un rapport à ce sujet à M. Jessie Helmes, président de ladite Commission sénatoriale.
Le processus de paix au Proche-Orient serait-il devenu à ce point tributaire de la résistance du Hezbollah au Sud ? On en jurerait à entendre les propos tenus par le Premier ministre israélien Ehud Barak et ceux du secrétaire général du parti islamiste, cheikh Hassan Nasrallah. Ce dernier affirme mordicus que les mises en garde que lance M. Barak n’affecteront en rien la...