Télé-Liban Abou-Rizk n'en démord pas (photo)

Le président du syndicat des employés et ouvriers de Télé-Liban Élias Abou-Rizk s’est déchaîné contre le ministre de l’Information Anouar el-Khalil qu’il a accusé de vouloir faire assumer au personnel la totalité des problèmes auxquels cette société se trouve confrontée. C’est au cours d’une conférence de presse tenue hier que M. Abou-Rizk a réfuté les accusations de M. el-Khalil qui dénonçait «l’attitude agressive» du syndicat à son égard. Il a estimé que rejeter sur le «trop grand nombre d’employés» la responsabilité de la situation désastreuse qui prévaut au sein de Télé-Liban est en fait une tentative destinée à «éviter de faire face» à ces mêmes problèmes. L’argumentation de M. Abou-Rizk est centrée sur trois points : les employés, la direction et les recettes publicitaires. Au niveau des employés, M. Abou-Rizk rappelle qu’en dépit des tentatives du syndicat d’informer le conseil d’administration et le ministre de tutelle de Télé-Liban des causes réelles des problèmes, aucune solution n’a pu être trouvée, «mis à part celle de la facilité qui consiste à rejeter la responsabilité sur les employés en surnombre». Il a ajouté que, si les employés étaient en réalité trop nombreux, la responsabilité de ce surnombre ne peut être attribuée qu’aux différents conseils d’administration qui se sont succédé à la tête de Télé-Liban. Sur le plan de la direction, M. Abou-Rizk a déploré «l’absence de compétences et de diplômes» et rappelé les déclarations du ministre de l’Information selon qui «il existe à Télé-Liban une stérilité certaine au niveau administratif et financier. Je ne blâme pas l’employé, mais la direction, car elle est plus importante». Pour ce qui est des recettes publicitaires, il a relevé les déclarations contradictoires du ministre de l’Information quant à l’existence d’une régie publicitaire pour l’année en cours, affirmant que, jusqu’à ce jour, la publicité à Télé-Liban n’a été confiée à aucun régisseur. Il a également souligné les pertes que cet état de choses inflige au Trésor, surtout que l’un des régisseurs avait proposé un minimum garanti de rentrées de 500 mille dollars par mois.