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Actualités - CHRONOLOGIE

Livres - Denise Ammoun et Pierre Fournié publient "La Résidence des Pins", aux éditions ACR Un rappel dense et fouillé des fonts baptismaux du Grand-Liban (photos)

Denise Ammoun, en collaboration avec Pierre Fournié, conservateur en chef du patrimoine à la direction des Archives du ministère français des Affaires étrangères, a fait paraître il y a quelques semaines un livre de souvenirs sur la Résidence des Pins de Beyrouth (Éditions ACR, Paris). En quelque 130 pages, les auteurs proposent un rappel historique dense et fouillé de ce qu’a représenté ce bâtiment très symboliquement attaché non seulement aux relations franco-libanaises, mais aussi à la Constitution du Liban. L’ouvrage est également composé de souvenirs livrés par des personnalités libanaises (Michel Eddé, Michel el-Khoury, Camille Aboussouan, Tammam Saëb Salam…), de documents rares et anciens (par exemple, le contrat, daté du 5 décembre 1915, entre la municipalité de Beyrouth et Alfred Sursock, qui devient, pour une période de 50 ans, le locataire d’une partie de la forêt des Pins. Il voulait y édifier… un casino !) et de photographies montrant l’évolution lente de la construction de ce bâtiment et les événements dont il a été le centre névralgique, le plus marquant étant la proclamation solennelle, le 1er septembre 1920, du Grand-Liban. «C’est en 1998, date de la réouverture officielle de la Résidence des Pins en présence du président Jacques Chirac et de son épouse, que l’idée de ce livre a germé», explique Denise Ammoun. «On s’est adressé à moi pour le travail et les recherches que j’ai effectuées sur l’histoire du Liban entre le XIXe siècle et l’indépendance(*). J’ai simplement aligné mentalement les événements axés autour de la Résidence des Pins, qui ne manquent pas». Denise Ammoun a donc pris en charge les relations politiques franco-libanaises des années trente à l’indépendance, mais aussi la réouverture officielle et le recueil de témoignages et de souvenirs. Quel regard portent les Libanais d’aujourd’hui sur la France ? «Les dissensions nées pendant la guerre ont pratiquement disparu. C’est pourquoi la France a tenu, en 1998, à cette réhabilitation officielle de la Résidence des Pins, dans un pays en pleine reconstruction. Il était primordial pour les dirigeants français de raviver l’amitié séculaire avec le Liban», répond Denise Ammoun. «Après les douloureuses années de guerre cependant, le Liban ne compte plus sur personne, plus même sur la France, pour s’affirmer : l’État est presque adulte, maintenant. Pour prendre un nouveau départ, qui sera décidé courant 2000-2001, années capitales de négociation de la paix au Moyen-Orient, le gouvernement ne doit plus être dupe», ajoute-t-elle. Il n’en reste pas moins que «la Résidence des Pins» rend hommage à une partie non négligeable de l’histoire libanaise. En attendant le rendez-vous de 2001, pour le sommet de la francophonie.
Denise Ammoun, en collaboration avec Pierre Fournié, conservateur en chef du patrimoine à la direction des Archives du ministère français des Affaires étrangères, a fait paraître il y a quelques semaines un livre de souvenirs sur la Résidence des Pins de Beyrouth (Éditions ACR, Paris). En quelque 130 pages, les auteurs proposent un rappel historique dense et fouillé de ce...