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Actualités - ANALYSE

Stabilité intérieure - Le Liban, cible de multiples visées La vigilance reste de mise

Sage mentor, un ancien responsable invite expressément les autorités à rester vigilantes, à ne pas dormir sur les lauriers de la victoire remportée à Denniyé, au prix de lourds sacrifices consentis par l’armée, contre les fauteurs de troubles. «Il faut, souligne cette personnalité, qu’avec le concours des forces syriennes, le pouvoir comble toutes les brèches sur le front de la sécurité. Il doit désamorcer les mines plantées ça ou là. Le péril de la sédition armée Denniyé a été surmonté. On ne doit pas le laisser resurgir ailleurs. Si l’État n’ouvre pas bien l’œil, ne prévient pas les incidents, une deuxième édition de tels affrontements risquerait de mal se passer». Concernant les mesures pratiques à prendre, «il faut avant tout, relève cet analyste expérimenté, prohiber strictement le port d’armes. Une interdiction qui doit s’étendre sans faute aussi bien aux résidents étrangers qu’aux ressortissants libanais. On fixerait à tout détenteur d’arme (s) un délai pour en donner livraison, sous peine de dures sanctions. Parallèlement, il faut renforcer considérablement la surveillance du trafic terrestre, maritime et aérien ainsi que les frontières, pour bloquer les arrivages d’armements destinés à des groupements de hors-la-loi. Seule, aux côtés des forces régulières, la Résistance peut rester armée, dans les régions où elle affronte l’occupant, jusqu’au retrait». Et de répéter que «l’on ne doit à aucun prix estimer que tout est fini avec la répression du mouvement de Denniyé. Il est nécessaire d’aller plus loin, d’identifier les commanditaires qui ont fourni aux rebelles les armes, qui les ont financés ou manipulés. Il faut remonter toute la filière, pour bien l’exciser, et savoir par quels moyens elle a pu être formée». Sur le fond, cette personnalité remarque qu’en bonne logique, «on ne doit pas attendre les résultats des négociations de paix pour soumettre enfin les camps palestiniens à l’autorité de l’État libanais. Il n’y a aucune raison que ces concentrations aient chez nous un autre statut que dans les autres pays d’accueil, comme la Syrie. Si les camps devaient continuer à être des îlots immunisés, la sécurité du pays, et a fortiori celle de l’État lui-même, resterait instable. Si le pouvoir avait décidé de faire arrêter systématiquement, coûte que coûte, tout repris de justice réfugié dans les camps, comme Abou Mahjane qui est condamné pour l’assassinat de cheikh Nizar Halabi, le massacre des quatre magistrats à Saïda, dont les auteurs courent toujours, ne se serait pas produit. Il n’y aurait pas eu non plus d’affaire Aboul Aynayne». Certains, on le sait, ont voulu voir dans l’aventure des éléments du Takfir wal Hijra de Denniyé une sorte d’épopée à la Robin Hood. «L’argument de l’appauvrissement du pays, répond la personnalité citée, ne tient pas debout. Si chaque éprouvé, chaque nécessiteux devait prendre les armes, le Liban ne serait plus un État de droit et on n’y trouverait plus que la loi de la jungle». Et de s’alarmer de la manifestation massive à Baalbeck de milliers de partisans de cheikh Soubhi Toufayli en tenue paramilitaire, en rappelant que «ce mouvement dit des affamés avait tenté par le passé un soulèvement armé. Il revient sur la scène non plus pour crier misère, mais pour protester contre les négociations de paix. Ce rejet peut se transformer en action armée, si un accord devait être signé avec Israël. On prendrait alors de nouveau prétexte, pour justifier la rébellion, de la situation des régions déshéritées. Un scénario qui risque fort d’arriver si les autorités continuent à se cantonner dans un rôle de spectateur et restent les bras croisés sans prendre de mesures préventives». «Il faut cependant comprendre, ajoute cette personnalité, que la discrimination, surtout dans l’application des lois, est un puissant facteur de mécontentement et de déséquilibre. Il en va de même pour le discours officiel. On privilégie certains “nationalistes” qui font ce qu’ils veulent ; et on poursuit d’autres pour un oui pour un non, en les accusant au besoin d’intelligence avec l’ennemi. Or le complot contre le Liban, dans cette phase cruciale de négociations difficiles, peut être en train de se poursuivre. N’importe quel plan de discorde confessionnelle risque d être appliqué, au profit d’Israël».
Sage mentor, un ancien responsable invite expressément les autorités à rester vigilantes, à ne pas dormir sur les lauriers de la victoire remportée à Denniyé, au prix de lourds sacrifices consentis par l’armée, contre les fauteurs de troubles. «Il faut, souligne cette personnalité, qu’avec le concours des forces syriennes, le pouvoir comble toutes les brèches sur le...