Déstabilisation - Incidents de Denniyé et de Mazraa Nouvelles déclarations d'appui à l'armée

Les événements de Denniyé et de Mazraa ont continué hier à susciter des prises de position dans les milieux parlementaires, politiques et religieux. Le député Misbah Ahdab s’est félicité du «haut degré de responsabilité dont le pouvoir politique a fait preuve aussi bien à Denniyé qu’à Beyrouth». Rendant hommage au rôle de l’armée et des forces de sécurité dans ces deux affaires, le député du Nord a appelé «les Libanais à s’unir autour du président de la République Émile Lahoud en cette phase précaire que traverse la région». De son côté, l’évêque maronite de Tripoli, Mgr Youhanna Hajj, a exhorté les Libanais du Nord à «renforcer la coexistence». Il a estimé dans ce sens que la solidarité qui s’est manifestée autour de la légalité et de l’armée «affermit la paix civile et présage d’un avenir prometteur pour tous les Libanais». Mgr Hajj a en outre effectué une tournée dans les villages de Denniyé où avaient eu lieu les affrontements entre l’armée et les combattants intégristes sunnites. Par ailleurs, le Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique a publié un communiqué stigmatisant les agressions qui ont pris pour cible l’armée libanaise au Nord, la religieuse antonine à Kfarchima et l’ambassade de Russie à Beyrouth. Selon le communiqué, le peuple libanais est conscient du fait que seule son unité autour du président de la République et de la troupe est susceptible «de faire obstacle aux complots visant à affaiblir le Liban et à l’embarrasser au moment où il traverse une période cruciale de son histoire». À Halba, dans le Akkar, le secrétaire adjoint du parti Baas Mohammed Tamer a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a estimé que les derniers événements qui ont eu lieu dans le pays «ne sont certainement pas le fruit du hasard». «Il s’agit d’un complot tramé contre le Liban et contre sa solidarité avec la Syrie en cette période de pourparlers avec Israël». Selon M. Tamer, «toute agression contre l’armée est dans l’intérêt des sionistes et les fauteurs de troubles sont nécessairement leurs agents». Par ailleurs, le chef du Parti syrien national social Ali Kanso a présenté ses condoléances au commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, à la tête d’une délégation de son parti. Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, M. Kanso a rendu hommage à l’action de la troupe qui s’est opposée au «projet de discorde confessionnelle prenant pour cible la paix civile» dans le pays.