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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidence - Les voeux du corps diplomatique au chef de l'Etat La position du Liban sur la paix jugée encourageante(photos)

La position du Liban à l’égard du processus de paix, jugée «encourageante» par les représentants arabes et étrangers accrédités à Beyrouth, a été hier l’unique thème développé par le chef de l’État Émile Lahoud devant les membres du corps diplomatique, réunis au palais de Baabda pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux à l’occasion de la nouvelle année. M. Lahoud a prononcé son allocution en réponse au texte lu au nom de tous ses collègues par le doyen du corps diplomatique, le nonce apostolique, Mgr Antonio Maria Veglio. Ce dernier a notamment loué le «travail de rassemblement» des Libanais, dirigé par le président de la République, ainsi que ses «efforts pour créer un État de droit». Mgr Veglio a en outre souligné que, pour les représentants de la communauté internationale au Liban, l’édification d’un État libanais «moderne et fort» nécessite «la volonté et l’engagement de tous pour la paix interne et externe». Évoquant implicitement les derniers incidents dans lesquels ont été impliqués des activistes islamistes, le nonce apostolique a appelé les Libanais à demeurer «vigilants» face aux «facteurs de déstabilisation que semble vivre le pays en ce moment». Pour lui, les Libanais ne doivent pas laisser de place parmi eux aux «ennemis de la paix». Pour ce qui est du message de M. Lahoud, nombre d’ambassadeurs arabes et étrangers ont relevé tout d’abord que le chef de l’État a exclusivement parlé du processus de paix et s’est abstenu de mentionner les incidents de Denniyé ainsi que l’attentat contre le siège de l’ambassade de Russie à Beyrouth, lundi dernier, rapporte notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane. Pour eux, le président de la République a voulu ainsi montrer que le Liban cherche à faire entendre sa voix aux représentants du monde entier, en exposant sa position au sujet du processus de paix, en attendant d’être invité à se joindre aux négociations en cours entre la Syrie et Israël aux États-Unis. Dans les milieux diplomatiques arabes et étrangers, on note que l’allocution du chef de l’État a mis l’accent sur deux points essentiels : le retrait total d’Israël du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest et le rejet de l’implantation palestinienne, qu’il a implicitement évoquée en réclamant d’Israël la reconnaissance du droit des Palestiniens au retour. Les diplomates relèvent que M. Lahoud a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de la simultanéité du retrait israélien du Liban et du Golan syrien, sans mentionner la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies. Toutefois, on assure de sources diplomatiques que le Liban ne se suffirait pas de ces retraits et qu’il a un ensemble de revendications qu’il ne manquerait pas de poser à la table des négociations, à savoir les questions de l’eau, l’indemnisation pour les pertes subies du fait de l’occupation israélienne, la libération de tous les détenus et le recouvrement des vestiges archéologiques pillés. Pour Beyrouth, ces sujets sont des points essentiels du document de travail libanais, et des commissions seront formées pour le suivi de chacun de ces thèmes. Les diplomates arabes et étrangers jugent par ailleurs très «encourageants» les propos de M. Lahoud au sujet de la disposition du Liban à «surmonter ses appréhensions» concernant la paix avec Israël si l’État hébreu en faisait autant. De fait, les déclarations du chef de l’État laissent clairement entendre que les autorités libanaises étaient prêtes à préparer le terrain à l’avènement de la paix, en travaillant à la faire accepter par toutes les parties libanaises. Les propos de M. Lahoud revêtent aux yeux des ambassadeurs d’autant plus d’importance qu’ils surviennent au lendemain des messages adressés par l’Administration américaine aux dirigeants libanais, et dans lesquels le président Bill Clinton et la secrétaire d’État Madeleine Albright ont réaffirmé leur optimisme quant aux chances de réaliser prochainement des progrès sur le volet libanais des négociations de paix. Il est vrai qu’aucune date n’a encore été fixée pour la reprise des pourparlers libano-israéliens, mais on estimait hier que les informations en provenance de Washington laissaient penser qu’une telle relance était pour bientôt.
La position du Liban à l’égard du processus de paix, jugée «encourageante» par les représentants arabes et étrangers accrédités à Beyrouth, a été hier l’unique thème développé par le chef de l’État Émile Lahoud devant les membres du corps diplomatique, réunis au palais de Baabda pour la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux à l’occasion de la...