Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Comment les groupes armés ont-ils pu se constituer et se développer ? s'interrogent des députés

aLes affrontements sanglants qui se sont déroulés au cours des derniers jours à Denniyé entre l’armée et les fondamentalistes musulmans sunnites ont continué de soulever hier une vague de réprobation et de condamnation dans les divers milieux du pays et particulièrement dans les milieux parlementaires. Sans manquer de dénoncer les agressions contre l’armée, plusieurs députés n’ont pas omis d’établir un parallèle entre l’émergence et le développement des mouvements intégristes et la situation socio-économique que certains groupuscules ne manquent pas d’exploiter pour attirer de jeunes militants dans leurs rangs. C’est ainsi que le député Camille Ziadé a estimé que «les agressions contre l’armée et les Forces de sécurité intérieure qui ont fait nombre de martyrs civils et militaires ne sont pas seulement une atteinte à la paix civile, mais constituent une menace contre la patrie tout entière à l’heure où nous avons le plus grand besoin de nous solidariser et de resserrer nos rangs autour de l’État et de la légalité pour faire face aux défis internes et externes». «Nos craintes sont fondées sur le fait que ces agressions se sont étendues d’une région à l’autre et qu’elles sont l’œuvre de groupuscules extrémistes confessionnels qui tentent de nous faire revivre une étape de notre histoire que nous pensions oubliée», a poursuivi M. Ziadé, qui a souligné la nécessité de «prendre garde aux conflits latents qui continuent de menacer la paix civile et la stabilité au nom de la religion et du confessionnalisme». Dénonçant de son côté «le prix fort payé par l’armée à Denniyé pour préserver la sécurité et la stabilité», le député Georges Kassardji a soulevé le fait que «les groupes armés qui ont provoqué les affrontements avec l’armée ne sont pas nés d’hier et les enquêtes ont démontré que ces groupes s’entraînaient et s’équipaient depuis longtemps». «Qui donc est responsable de cela ?», s’est demandé M. Kassardji qui a, par ailleurs, dénoncé «l’existence aux mains de certaines fractions d’armes moyennes et lourdes qui n’ont jamais été utilisées contre l’occupant israélien». Soulignant «le grand danger que représentent de telles fractions pour la paix civile», le député Kassardji a appelé l’État à «mettre au point un plan clair en vue de l’annihilation définitive de tels îlots sécuritaires» et a souligné la nécessité de «rechercher les raisons profondes de l’émergence de tels mouvements» et de «trouver les moyens – dont le premier reste le développement équilibré – de régler ce contentieux». Le député Maurice Fadel a pour sa part estimé que «les auteurs du crime de Denniyé n’appartiennent ni au Liban-Nord ni au Liban». Il a par ailleurs appelé «les habitants du Liban-Nord» à «resserrer les rangs autour de la légalité et de la Syrie sœur en cette étape délicate de l’histoire de nos deux pays». Le député Issam Farès a appelé les autorités à «informer l’opinion publique des tenants et des aboutissants des derniers événements afin que le peuple soit au courant des complots ourdis contre lui». «Comment de tels groupuscules ont-ils pu se constituer et s’armer à l’insu de l’État et des organismes de sécurité ?», s’est demandé M. Farès, qui a dénoncé «la pauvreté, le sous-développement et les privations qui sont, dans la grande majorité des cas, à l’origine de la constitution de tels mouvements». Le député Wajih Baarini s’est déclaré «surpris par les concepts religieux étrangers à l’islam auquel ils portent atteinte». «Tout fanatisme d’où qu’il provienne ne sert que les intérêts de l’ennemi israélien qui mise sur la partition et la division alors que l’attitude nationale saine se situe au niveau de la préservation de l’unité nationale qui est l’un des fondements essentiels du Liban», a encore affirmé le député Baarini. Appelant «les forces armées libanaises et syriennes» à «poursuivre tous ceux qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité tout en préservant la dignité de la population qui se tient tout entière aux côtés de l’armée», M. Baarini a invité l’État à «hâter le développement des régions et œuvrer pour le règlement des crises socio-économiques que certains groupes exploitent pour attirer les jeunes».
aLes affrontements sanglants qui se sont déroulés au cours des derniers jours à Denniyé entre l’armée et les fondamentalistes musulmans sunnites ont continué de soulever hier une vague de réprobation et de condamnation dans les divers milieux du pays et particulièrement dans les milieux parlementaires. Sans manquer de dénoncer les agressions contre l’armée, plusieurs...