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Actualités - CHRONOLOGIE

La première agression de ce type depuis de nombreuses années

L’attentat contre l’ambassade de Russie à Beyrouth est le premier du genre dans l’histoire des rapports entre le Liban et la Russie, relève-t-on dans les milieux diplomatiques de la capitale. Il s’agit en outre de la première agression contre une représentation diplomatique étrangère depuis de longues années. La sécurité qui régnait à ce niveau avait permis le retour de la plupart des chancelleries qui avaient quitté le Liban pendant la guerre. Selon notre correspondant au ministère des Affaires étrangères, Khalil Fleyhane, l’ambassade de Russie n’a pas contacté le palais Bustros aussitôt après l’attaque. Le chargé d’affaires russe Andrei Poliakov se trouvait au moment des tirs dans son bureau avec l’ensemble du personnel de l’ambassade. Heureusement, personne n’a été atteint à l’intérieur des locaux, et seulement des dégâts matériels ont été signalés. Dans les milieux diplomatiques, on se dit satisfait de la rapidité avec laquelle les forces de l’ordre sont venus à bout de toute l’affaire, en abattant l’assaillant, mais on relève tout de même la gravité du fait que celui-ci avaient réussi à transporter un lance-roquettes RPG et un kalachnikov jusqu’à un immeuble proche de l’ambassade. Selon ces sources, la chancellerie se trouvait déjà en état de quasi-alerte à la suite d’infomations faisant état de la possibilité d’une telle attaque en protestation contre les combats en Tchétchénie. Selon d’autres informations qui circulaient hier dans les milieux diplomatiques, un certain nombre d’hommes auraient été entraînés dans un camp palestinien du Liban-Sud pour perpétrer cet attentat. La chancellerie russe avait de son côté déjà demandé un renforcement des mesures de sécurité autour du bâtiment de l’ambassade, ce qui avait été satisfait. Toujours selon les mêmes sources diplomatiques, une autre ambassade relevant d’un Etat qui s’est détaché de l’ex-URSS avait également formulé une demande similaire aux autorités libanaises. Les sources diplomatiques soulignent en outre que l’agression contre l’ambassade de Russie a incité les chancelleries d’autres grandes puissances à prendre des mesures de précaution. Ainsi, l’ambassade des États-Unis à Awkar a reçu des instructions strictes de Washington de limiter notamment les déplacements des diplomates et de renforcer la sécurité autour des locaux de la chancellerie. Analysant le timing de l’attaque contre l’ambassade de Russie, les sources diplomatiques relèvent tout d’abord que l’assaillant a opéré en plein jour et que sa démarche était soit suicidaire, soit découlant d’une mauvaise anticipation quant à la réaction des forces de l’ordre. Elles notent en outre la simultanéité de cet incident avec l’affaire de Denniyé, sans écarter la possibilité que les assaillants à Beyrouth et au Liban-Nord n’appartiennent à la même organisation. Enfin, ces sources rappellent qu’il y a deux mois, l’ancien ambassadeur de Russie à Beyrouth Oleg Peressypkine avait affirmé tout ignorer des informations diffusées par l’état-major de l’armée russe, selon lesquelles un camp d’entraînement aurait été aménagé au Liban pour préparer des volontaires désireux de se rendre en Tchétchénie combattre les Russes. Tout en déplorant que la guerre de Tchétchénie se déplace au Liban, les mêmes sources ont néanmoins minimisé l’importance de l’agression, estimant que ce genre d’acte aurait pu survenir n’importe où dans le monde.
L’attentat contre l’ambassade de Russie à Beyrouth est le premier du genre dans l’histoire des rapports entre le Liban et la Russie, relève-t-on dans les milieux diplomatiques de la capitale. Il s’agit en outre de la première agression contre une représentation diplomatique étrangère depuis de longues années. La sécurité qui régnait à ce niveau avait permis le retour...