Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Berry plaide en faveur d’un « dialogue national ouvert » à tous

Le président réélu de la Chambre, M. Nabih Berry, s’est fait l’écho du discours politique qui tenu depuis quelque temps dans le pays en plaidant en faveur d’un dialogue entre toutes les composantes, dialogue dont il a d’ailleurs défini les contours. «Il nou3s incombe d’établir la base juridique d’une résistance politique qui préserve la paix civile et qui se fonde sur un dialogue national ouvert, à partir de l’Assemblée nationale. Je parle d’un dialogue qui tienne compte de la reconnaissance de l’autre, quelle que soit sa région ou sa communauté, qui n’ignore pas l’élite, les forces ou les courants qui ne sont pas représentés à la Chambre», a-t-il déclaré dans son allocution au Parlement. Selon lui, ce dialogue doit pouvoir déboucher sur des «conceptions unifiées et unificatrices de la patrie, de la citoyenneté, de la capitale, des frontières, de l’ami et de l’ennemi et définir le rôle du Liban», notamment face à Israël. La résistance politique qu’il préconise doit être bâtie, a-t-il poursuivi, «sur une série de principes et de constantes : rester attachés à la politique nationale et à l’intégrité territoriale du pays ainsi qu’aux intérêts régionaux, à la libération des territoires arabes occupés et au droit des Palestiniens à l’autodétermination et à retourner dans leur pays, faire face au danger israélien et préserver le Liban-Sud». Le président de la Chambre a aussi cité le développement des relations libano-syriennes «sur base du traité de fraternité et de coopération entre Beyrouth et Damas», parmi les principes nécessaires à une «résistance politique». «Le Liban et la Syrie veulent chacun stimuler une prise de conscience commune au sujet des intérêts collectifs exprimés par ces relations sur les plans économique, politique, culturel, social, de sécurité et de défense face à Israël principalement», a-t-il fait valoir. Et d’enchaîner : «Un Liban fort et prospère fait partie des intérêts pressants de la Syrie et vice-versa. Les deux pays trouvent leur intérêt dans l’instauration d’une paix juste et globale au Moyen-Orient, sur base des résolutions internationales. Quoi qu’il en soit, toute question litigieuse doit être réglée par le dialogue et à travers le Conseil supérieur libano-syrien». Réalisations et responsabilités M. Berry, qui a dressé une liste des principales réalisations de la Chambre sortante, a énuméré les «responsabilités» qui incombent à la nouvelle Assemblée. Il a mis l’accent en premier sur l’édification de l’État de droit et le développement de l’administration, en insistant particulièrement sur le contrôle de l’application des lois. «Une de nos responsabilités consiste aussi à enrichir le débat public autour des politiques générales et de faire en sorte que la démocratie cesse d’être une qualité générale de notre système pour devenir l’essence même de ce système, ainsi qu’un mode de vie», a-t-il ajouté. M. Berry a mis en relief le rôle que le Parlement doit assumer pour développer la citoyenneté, pour réaliser la décentralisation administrative et pour élaborer une loi électorale qui réponde aux aspirations des Libanais, avant de juger nécessaire dans ce cadre que la majorité électorale soit ramenée à 18 ans. Le chef du Parlement a ensuite annoncé le report de la formation des commissions parlementaires jusqu’après les consultations qui doivent déboucher sur la formation d’un nouveau gouvernement. Selon lui, «la tension régionale et la crise économique rendent urgente la mise en place d’une nouvelle équipe ministérielle». Il a par ailleurs invité les nouveaux députés à se conformer au texte de la loi sur l’enrichissement illicite, rappelant qu’ils ont un mois pour déposer une déclaration de patrimoine aurpès du Conseil constitutionnel, sinon ils seront considérés comme étant démissionnaires. Il a aussi invité les députés battus à présenter une deuxième déclaration de patrimoine et à justifier, si besoin est, la différence qui pourrait exister avec la première, déposée auprès de la présidence du Conseil constitutionnel après la promulgation de la loi sur l’enrichissement illicite.
Le président réélu de la Chambre, M. Nabih Berry, s’est fait l’écho du discours politique qui tenu depuis quelque temps dans le pays en plaidant en faveur d’un dialogue entre toutes les composantes, dialogue dont il a d’ailleurs défini les contours. «Il nou3s incombe d’établir la base juridique d’une résistance politique qui préserve la paix civile et qui se fonde...