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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le comté de Tulare affiche l’un des plus hauts taux de chômage dans le pays L’autre face de la Californie

Au cœur de la région de prospérité économique qu’est la Californie, près de trois millions de personnes vivent à l’écart de cette manne. «Bienvenue à la terre des vaches», annonce une pancarte du musée de l’agriculture dans la ville de Tulare, située dans cette région aride entre Los Angeles et San Francisco appelée Central Valley. Le comté de Tulare, qui compte 360 000 habitants, est le premier producteur de lait et le deuxième de produits agricoles du pays, mais il fait aussi partie de ce qu’un expert économique américain, Joseph Penbera, a appelé «l’autre face de la Californie». «Nous avons un taux de chômage trois fois supérieur à la moyenne en Californie et quatre fois supérieur à la moyenne nationale (...), une situation terrible pour beaucoup de gens», a expliqué Joseph Penbera, professeur et président de l’entreprise TheAgZone.com. Le taux de chômage a reculé à 3,9 % en septembre aux États-Unis et 4,8 % en Californie, mais à Tulare, il s’est situé en moyenne à 15,3 %, grimpant jusqu’à 18 % à la fin de la campagne. Il s’agit de l’un des fléaux accablant ce comté qui a un taux de pauvreté parmi les plus élevés et une dépendance à l’aide publique, ainsi que des revenus par habitant les plus bas de la Californie, pourtant un très riche État. Le panorama est aussi déprimant dans le reste de la Central Valley, qui s’étend de Sacramento, au nord, à la limite de la région de Los Angeles au sud. La rapide croissance de la population (+2,5 % par an) et l’installation des travailleurs autrefois immigrés rendent la situation plus difficile. «Nous dépendons malheureusement de l’agriculture», indique Frank Escobar, membre des services de l’éducation et de l’emploi (SEE). «C’est le plus grand secteur d’activité et c’est saisonnier. Il emploie un grand nombre de personnes mais sur une période relativement courte», dit-il. Diversifier l’économie Les secteurs public et privé œuvrent en commun pour tenter de diversifier l’économie de ce comté qui produit plus de 3 milliards de dollars annuellement de produits agricoles, et de créer des emplois permanents. «Si la vallée parvient à intégrer la technologie à son héritage agricole, ce sera le meilleur moyen de construire sur des bases existantes», a estimé Nelson Chen, directeur du bureau régional de l’agence commerciale de Californie. L’association de développement économique du comté de Tulare (Economic Development Corporation, EDC) aide les entreprises à venir s’installer dans cette région où les terres et la main-d’œuvre sont moins chères que dans le reste de l’État. L’association vise notamment les groupes agroalimentaires et biotechnologiques, les centres de distribution et les sociétés que la hausse des prix a fait fuir de la Silicon Valley. Selon la présidente de l’EDC, Soapy Tompkins, sur la dernière année, 111 millions de dollars ont été investis dans la région et 790 emplois créés. Parallèlement, des programmes de formation ont été mis sur pied pour les travailleurs peu qualifiés, dont un grand nombre d’immigrés latino-américains et du sud-est asiatique, qui ne savent que travailler la terre. Pour remédier au chômage et aux problèmes sociaux croissants qui en découlent, un programme intitulé MOVE (More Opportunity for Viable Employment) est né pour faciliter l’obtention d’un emploi et le transfert dans d’autres États ayant un besoin de main-d’œuvre.
Au cœur de la région de prospérité économique qu’est la Californie, près de trois millions de personnes vivent à l’écart de cette manne. «Bienvenue à la terre des vaches», annonce une pancarte du musée de l’agriculture dans la ville de Tulare, située dans cette région aride entre Los Angeles et San Francisco appelée Central Valley. Le comté de Tulare, qui...