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Actualités - CHRONOLOGIE

Zanzibar - Les appels se multiplient pour de nouvelles élections La controverse sur le scrutin s’amplifie

La police a ouvert le feu et frappé violemment des civils, hier à Zanzibar, où les appels se multiplient en faveur de nouvelles élections dans l’archipel semi-autonome tanzanien au lendemain d’un scrutin controversé. Le principal parti d’opposition, le Front civique uni (CUF) et les observateurs du Commonwealth ont appelé à l’organisation de nouvelles élections présidentielle et législative dans l’ensemble de l’archipel, où le scrutin a été annulé dans 16 des 50 circonscriptions. Dans les ruelles de la vieille ville de Stone Town, au moins un policier a tiré à balles réelles sur un groupe de 300 manifestants qui avaient lancé des pierres sur les forces de l’ordre. Les manifestants chantaient «au revoir CCM», en référence au parti Chama cha Mapinduzi (Parti révolutionnaire) au pouvoir. Les policiers anti-émeutes sont ensuite entrés dans trois maisons où les manifestants avaient trouvé refuge et ont passé à tabac leurs occupants, à coups de matraques et de bottes. Une vingtaine de personnes, blessées et contusionnées, ont été embarquées dans des véhicules de la police. Comme le reste de l’Union tanzanienne, l’archipel de Zanzibar, qui regroupe les îles de Ujunga et Pemba, a voté pour le président et l’assemblée de l’union et pour les conseils locaux. Les Zanzibari ont également voté pour le président et l’assemblée de l’archipel. Contrairement au continent, où le scrutin s’est déroulé sans incident, les opérations de vote ont été chaotiques à Zanzibar. Un groupe d’observateurs du Commonwealth a affirmé dans un communiqué que le processus s’était déroulé dans la «pagaille» et qu’il représentait «un mépris colossal pour la population et ses aspirations à la démocratie». Les observateurs ont appelé à l’organisation de nouvelles élections. Dans la nuit de dimanche à lundi, la Commission électorale de Zanzibar (ZEC) avait annoncé l’annulation des élections dans 16 des 50 circonscriptions de Zanzibar, en raison de retards dans les opérations de vote. «La ZEC doit annuler l’ensemble de l’exercice à Zanzibar. Tout autre décision est inacceptable pour le CUF», a affirmé lundi matin le parti d’opposition, dans un communiqué. Lors d’une conférence de presse, le candidat du CUF à la présidence de Zanzibar, Seif Shariff Hamad, a appelé à la création d’un «gouvernement de transition acceptable par tous» à Zanzibar, dans l’attente d’un nouveau vote dont l’organisation pourrait prendre plusieurs mois selon lui. Il a donné à la commission électorale un ultimatum d’une semaine pour annuler l’ensemble du scrutin et se dissoudre. «Si la ZEC décide d’ignorer notre position, elle portera l’entière responsabilité de tout ce qui se passera», a-t-il affirmé.
La police a ouvert le feu et frappé violemment des civils, hier à Zanzibar, où les appels se multiplient en faveur de nouvelles élections dans l’archipel semi-autonome tanzanien au lendemain d’un scrutin controversé. Le principal parti d’opposition, le Front civique uni (CUF) et les observateurs du Commonwealth ont appelé à l’organisation de nouvelles élections...