Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Développement Le Pnud et l’Institut des finances coopèrent pour promouvoir le rôle des jeunes

 Organisées conjointement par le Pnud et par l’Institut des finances, trois conférences ayant pour thème la participation des jeunes au développement se sont tenues hier au siège de l’institut. Cet événement a été organisé pour couronner l’entrée – après avoir réussi le concours du Conseil de la fonction publique et après avoir effectué un stage au sein de l’institut – de 132 jeunes âgés en moyenne de 25 ans au ministère des Finances. Ils occuperont bientôt le poste de contrôleur fiscal. Les conférences ont été tenues en présence de plusieurs responsables et intellectuels libanais. Ayant pour thème «La jeunesse au centre ou en marge du développement», la première conférence a rassemblé Yves de San, représentant résident du Pnud, Nicolas Chammas, économiste, Ramzi Salamé, expert en enseignement supérieur auprès de l’Unesco, Youssef Khalil, directeur à la Banque centrale, et Abir Haïdar, journaliste au Safir. M. de San a encouragé l’initiative du ministère qui permet aux jeunes de mener d’intéressantes carrières. M. Chammas a pour sa part soulevé le problème du chômage qui touche 8,5 % de la population. «Le chômage, a-t-il dit, n’est plus le cancer des sociétés occidentales mais est bel et bien installé chez nous». Évoquant le problème des jeunes, il a indiqué que ces derniers «attendent normalement 16 mois pour trouver un emploi, tandis que ce chiffre se réduit à 13 mois chez les autres tranches de la population». Pour mettre un terme au chômage des jeunes, il a souligné l’importance de «la coordination entre les universités et le marché du travail, une affaire inexistante actuellement». Quant à M. Khalil, il a indiqué que «deux tiers des jeunes ne bénéficient pas d’un système d’assurance quelconque ou de la sécurité sociale». M. Salamé a mis en garde contre les dangers auxquels les jeunes font face. Dans ce cadre, il a appelé à «la création d’emplois pour mettre un terme à l’émigration. Il a également souligné l’importance de «la participation des jeunes à la prise de décision». Mlle Haïdar a fait part de son expérience. Soulignant que «chaque jeune a droit à un emploi», elle a indiqué qu’au cours de ces dernières années «28 % des personnes âgées de moins de 30 ans ont émigré pour chercher du travail ailleurs». «Il faut accorder la chance aux jeunes, car ils sont à la base de tout développement», a dit notre collègue d’as-Safir. La deuxième conférence avait pour thème «Jeunesse et éthique professionnelle dans l’administration publique». Elle a regroupé Gina Chammas, conseillère économique auprès de la présidence de la République, Philippe Khaïrallah, ancien président du Conseil supérieur de la magistrature, Ziyad Baroud, avocat, et Jawad Adra, directeur d’Information internationale. Ayant pour thème «Jeunesse et changement dans le secteur public», la troisième conférence a rassemblé Alain Bifani, directeur général du ministère des Finances, Elham Kallab Bsat, vice-directeur au Centre international des sciences humaines à l’Unesco, Antoine Messara, professeur d’université, et Samir Kassir, journaliste au Nahar. L’Orient-Le Jour a interrogé quelques jeunes qui occuperont, comme toutes les autres nouvelles recrues, le poste de contrôleur fiscal. La plupart, pour ne pas dire tous les jeunes présents, ont vécu de longs mois de chômage avant de passer le concours organisé par le Conseil de la fonction publique. Jean a 26 ans. Il estime qu’un emploi dans le secteur public «est plus stable qu’un job dans le privé, au moins ici on est sûr que l’on sera payé à la fin du mois». Les jeunes commenceront avec un salaire de 650 mille livres. Joseph, 26 ans, détient une licence en gestion ; il estime qu’avec un emploi dans le secteur public, il pourra «bénéficier de tous les congés et travailler jusqu’à 14 heures». Roy, 23 ans, indique qu’un emploi dans le secteur public «est plus sûr». Il ne veut surtout pas être «sous la tutelle d’un patron du secteur privé qui peut du jour au lendemain te mettre à la porte sans raison valable». Hassan prépare une maîtrise à la Lebanese American University. Il ne pense pas que «les jeunes pourront changer l’Administration au Liban ; nous ne serons jamais écoutés», dit-il. Sera-t-il un fonctionnaire corrompu ? «Non parce que si je ne progresse pas, je quitterai mon travail et je ferai autre chose». Par exemple ? «Je chercherai un poste à l’étranger, d’ailleurs là-bas, l’être humain est respecté», indique-t-il. Hassan est-il pessimiste ou plus simplement…réaliste et clairvoyant ? Pat.K.
 Organisées conjointement par le Pnud et par l’Institut des finances, trois conférences ayant pour thème la participation des jeunes au développement se sont tenues hier au siège de l’institut. Cet événement a été organisé pour couronner l’entrée – après avoir réussi le concours du Conseil de la fonction publique et après avoir effectué un stage au sein de...