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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Réactions négatives dans les milieux de l’opposition chrétienne

Les premières réactions à la formation du gouvernement ont été franchement négatives dans les milieux de l’opposition chrétienne. Le Amid du Bloc national Carlos Eddé a parlé de «grande déception» et le député Pierre Amine Gemayel a annoncé qu’il ne voterait pas la confiance au nouveau Cabinet. Pour leur part, grecs-catholiques et arméniens ont dénoncé des «injustices» à leur égard. «En dépit du fait que le nouveau gouvernement compte un certain nombre de personnalités amies que nous respectons, nous nous attendions à un changement plus clair en son sein. Au lieu de cela, ce qui transparaît comme résultat d’un évident partage d’influences et comme absence de volonté d’entente nationale dans la composition du Cabinet provoquent une grande déception chez les Libanais», a déclaré le Amid du Bloc national.. «Nous rejetons l’ingérence étrangère dans la formation du gouvernement, comme nous la rejetons dans toute affaire intérieure libanaise», a-t-il ajouté. Selon lui, «c’est, de toute façon, cette ingérence étrangère qui constitue la question à régler en priorité. Tout le reste n’est que détails». M. Eddé a encore dit qu’il attendrait la déclaration ministérielle «pour voir si elle portera sur les dossiers fondamentaux qui préoccupent les Libanais». Il a nommé parmi ces problèmes «la présence syrienne et le rééquilibrage des rapports entre le Liban et la Syrie, la question palestinienne et ses conséquences, notamment la présence armée dans les camps de réfugiés, l’absence d’entente nationale, la mauvaise conjoncture économique due essentiellement à la situation politique déplorable, le manque de confiance dans l’État, et enfin l’exode des jeunes, qui constitue la plus grande menace à la nation». Pour sa part, Pierre Amine Gemayel, député du Metn et fils de l’ancien président de la République a déclaré qu’il avait espéré, en proposant M. Hariri à la présidence du Conseil, voir formé un gouvernement «d’entente et de réforme». «Nous avons donc été surpris de voir un un Cabinet qui se caractérise par l’ostracisme imposé à des courants politiques essentiels sur la scène libanaise et qui, d’autre part, comporte des noms qui n’inspirent pas confiance», a-t-il ajouté. «Ce gouvernement n’a rien à voir ni avec l’entente, ni avec la réforme, et je suis étonné que certaines personnes, que j’estime, aient accepté d’y participer, lui assurant ainsi une couverture», a-t-il dit. «J’avais dit à propos de la liste officieuse des ministres avancée par la presse qu’il s’agissait d’une tragédie nationale. Aujourd’hui, après avoir pris connaissance de la formation définitive, j’affirme que c’est une catastrophe politique. Voilà pourquoi j’annonce, dès ce jour, et sans même attendre la déclaration ministérielle, que je ne voterai pas la confiance», a-t-il conclu. De son côté, Massoud Achkar, ex-candidat aux dernières élections législatives à Beyrouth, a souligné qu’il aurait souhaité que le nouveau gouvernement vienne «rééquilibrer quelque peu la représentation populaire, et en particulier chrétienne, faussée lors des élections du fait de la loi électorale». Le Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique, dont le comité exécutif s’est réuni hier à la suite de l’annonce du nouveau Cabinet, a protesté dans un communiqué contre «la volonté délibérée de marginaliser, encore une fois, le rôle de la communauté et d’en écarter les portefeuilles importants». Le conseil critique notamment l’absence au gouvernement de représentants grecs-catholiques de Zahlé, «ville considérée comme la capitale des grecs-catholiques au Liban». Enfin, le Tachnag a estimé dans un communiqué, à la suite d’une réunion tenue en présence du député et ministre désigné Sebouh Hovnanian, que la part réservée à la communauté arménienne, représentée par un seul ministre sur trente était «injuste». «Un gouvernement de 30 ministres doit comprendre deux membres arméniens, comme c’était le cas auparavant», souligne le texte.
Les premières réactions à la formation du gouvernement ont été franchement négatives dans les milieux de l’opposition chrétienne. Le Amid du Bloc national Carlos Eddé a parlé de «grande déception» et le député Pierre Amine Gemayel a annoncé qu’il ne voterait pas la confiance au nouveau Cabinet. Pour leur part, grecs-catholiques et arméniens ont dénoncé des...