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Actualités - CHRONOLOGIE

correspondance Deux artistes originaux Calligraphies à déchiffrer

 PARIS - De Mirèse AKAR Les Belges laissent en général aux Français le soin de raconter des histoires... belges, se réservant, à charge de revanche, le droit de raconter quelques histoires françaises ! Il arrive pourtant qu’ils se gaussent d’eux-mêmes avec un humour réjouissant, et notamment de cet emblème inséparable de leur art de vivre : la frite. Ainsi avaient-ils entouré d’un battage publicitaire fort drôle l’invention, il y a quelques années, de la frite octogonale dont la découpe était censée offrir une qualité diététique optimale par une meilleure répartition, et donc une réduction – scientifiquement prouvée ! – de son imprégnation en huile. Mais voici bien plus original, et dans un tout autre domaine quoique toujours à propos de pommes de terre. Il s’agit d’une œuvre du Belge Wim Delvoye, l’un des 120 artistes exposés à la Biennale de Lyon. Intitulée Partage d’exotismes, celle-ci se situe délibérément au confluent de l’art et de l’anthropologie et apporte constamment la preuve que l’acculturation est pour les créateurs le plus efficace des stimulants. Une lettre d’amour C’est sans doute la forte immigration nord-africaine dans son pays qui a inspiré à Wim Delvoye l’œuvre en question, une longue lettre d’amour calligraphiée en caractères arabes avec des épluchures de pommes de terre. Une déclaration de flamme, érotisme et tendresse mêlés qui, grâce à la photo, a pu durer au-delà du flétrissement de ces épluchures. Wim Delvoye, qui fait ce qu’il appelle du «presque art» en recourant à des techniques hétérogènes, présente également des peaux de cochon tatouées. Quant à Farid Belkahia, l’un des artistes majeurs du Maroc, il est resté fidèle à son support favori, la peau de mouton tannée. Celles montrées à cette même Biennale portent, tracés au henné, d’énigmatiques messages en caractères touaregs. Ainsi les uns font-ils un usage détourné d’une acculturation au second degré tandis que d’autres continuent à trouver leur salut dans un retour aux sources.
 PARIS - De Mirèse AKAR Les Belges laissent en général aux Français le soin de raconter des histoires... belges, se réservant, à charge de revanche, le droit de raconter quelques histoires françaises ! Il arrive pourtant qu’ils se gaussent d’eux-mêmes avec un humour réjouissant, et notamment de cet emblème inséparable de leur art de vivre : la frite. Ainsi avaient-ils...