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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Diplomatie La Libye rappelle son ambassadeur

 La Libye a officiellement informé le Liban qu’elle allait rappeler son ambassadeur, M. Ali Mahmoud Maria, pour protester contre le fait qu’il n’avait pas été convié, à l’instar des autres membres du corps diplomatique accrédité à Beyrouth, à assister à la séance inaugurale de la nouvelle législature, le 17 octobre. Selon des sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, M. Maria a notifié hier cette décision au chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères sortant, Sélim Hoss. De mêmes sources, on ne précise pas si le rappel de l’ambassadeur est définitif ou provisoire. On a seulement appris que M. Maria, nommé à Beyrouth en 1997, plie actuellement ses bagages, mais qu’il ne compte pas quitter le Liban avant la formation du nouveau gouvernement. La décision de rappel, indique-t-on encore, concerne uniquement l’ambassadeur et ne touche pas les autres membres de la représentation de la Jamahiriya. On note que ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur de Libye fait l’objet d’une mesure d’ostracisme de la part du président de la Chambre, Nabih Berry. M. Berry, qui est en même temps chef du mouvement Amal, refuse de convier des représentants de la Libye à toute activité de la Chambre, en raison de la responsabilité qu’il attribue à la direction libyenne dans la disparition en 1978 dans ce pays du chef spirituel de la communauté chiite libanaise et fondateur d’Amal, l’imam Moussa Sadr. En février dernier, M. Berry avait même refusé d’assister à un dîner donné par le chef de l’État Émile Lahoud en l’honneur des ministres arabes venus soutenir le Liban après des bombardements israéliens, parce que le ministre libyen des Affaires étrangères y avait été convié. Tripoli avait affirmé en 1978 que l’imam et deux de ses compagnons disparus avec lui avaient achevé leur visite et quitté le pays pour se rendre en Italie. Mais une enquête menée alors par les autorités italiennes devait démentir cette version, l’imam ne figurant pas sur les listes de passagers en provenance de Libye et ayant débarqué sur les aéroports de la péninsule à cette date. Il reste que le comportement de M. Berry «n’est pas conforme aux usages diplomatiques et n’est pas non plus en harmonie avec la position de l’État libanais, qui continue à entretenir des relations diplomatiques avec la Libye», souligne-t-on de mêmes sources. «Il revient au gouvernement libanais de définir la politique étrangère et le Parlement doit s’y confirmer. Si le président de la Chambre a une position déterminée à l’égard d’un pays quelconque, il ne peut en aucun cas engager le Parlement tout entier en tant qu’institution», ajoute-t-on. En bref, ces sources reprochent à M. Berry de confondre dans cette affaire son titre de président de la Chambre avec ses fonctions de chef d’Amal. Pour riposter au comportement de M. Berry, la Libye avait pris des mesures de rétorsion, notamment en réduisant l’octroi de visas d’entrée en Libye à des ressortissants libanais, après la séance de l’élection de l’actuel chef de l’État Émile Lahoud, en 1998, à laquelle M. Berry s’était également abstenu de convier l’ambassadeur libyen, alors que tous les autres membres du corps diplomatique y avaient été invités. Cependant, les sources diplomatiques rappellent que ces mesures ont été allégées il y a deux mois et soulignent le rôle joué par Tripoli dans la libération de l’otage libanaise Marie Moarbès, détenue par le groupe Abu Sayyaf pendant plusieurs mois sur l’île philippine de Jolo. Signalons par ailleurs que M. Maria s’est rendu hier à Dar el-Fatwa où il a été reçu par le mufti de la République, cheikh Rachid Kabbani, et s’est entretenu avec lui des «quelques difficultés qui entravent les relations entre le Liban et la Libye», selon les termes de l’ambassadeur. 
 La Libye a officiellement informé le Liban qu’elle allait rappeler son ambassadeur, M. Ali Mahmoud Maria, pour protester contre le fait qu’il n’avait pas été convié, à l’instar des autres membres du corps diplomatique accrédité à Beyrouth, à assister à la séance inaugurale de la nouvelle législature, le 17 octobre. Selon des sources diplomatiques citées par notre...