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Actualités - OPINION

Les limites du jeu

 La question se pose, et se posera longtemps sans doute, de savoir dans quelle fourchette de légitimité, pour ne pas dire de légalité, s’inscrit le travail préparant la mise en place du nouveau Cabinet. Dans l’esprit de la Constitution, pouvait-on d’ailleurs entamer cette opération avant même que la désignation du nouveau Premier ministre n’ait lieu ? Le bon sens populaire répond que oui. «À quoi bon tous ces salamalecs et cette perte de temps ?» entend-on dire l’homme de la rue. «Pourquoi ce défilé interminable et cette litanie de déclarations, quand tout le monde sait que le gouvernement va être dirigé par Rafic Hariri ?», ajoute le Libanais moyen. Dans la même logique, qui se défend en termes pratiques mais certainement pas en termes institutionnels, on peut observer qu’il n’est pas mauvais d’avoir préparé d’avance toute la nomenklatura ministérielle. Cela permet de rattraper au niveau de la formation le retard apporté aux consultations. «Mais, s’indigne un opposant de l’Est, la bonne règle constitutionnelle prohibe de telles accommodations. Surtout quand on va consulter autrui d’une manière flagrante. Il est inadmissible, au regard de l’État libanais en tant que tel, qu’après ces concertations extérieures la presse puisse annoncer avant même les consultations parlementaires que “la formule est prête à 95 %”. Les besoins de la coordination, qui sont bien réels, ne peuvent en aucun cas aller jusque-là». I.D.
 La question se pose, et se posera longtemps sans doute, de savoir dans quelle fourchette de légitimité, pour ne pas dire de légalité, s’inscrit le travail préparant la mise en place du nouveau Cabinet. Dans l’esprit de la Constitution, pouvait-on d’ailleurs entamer cette opération avant même que la désignation du nouveau Premier ministre n’ait lieu ? Le bon sens...