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Actualités - REPORTAGES

Les chantiers dans les régions libérées du Liban-Sud

Pendant toutes les années de l’occupation israélienne, le réseau de routes des régions libérées du Sud n’a bénéficié des opérations d’entretien nécessaires que dans la mesure où les circonstances le permettaient. Le mauvais état du réseau n’est pas dû uniquement au fait des intempéries et de l’impact du mouvement de la circulation normale des véhicules mais il est le résultat du passage fréquent des véhicules militaires et des poids lourds ainsi que du manque d’entretien. «Dès 1991, la direction générale des routes et des bâtiments n’a pas cessé d’entreprendre les travaux publics nécessaires et urgents de maintenance du réseau routier des régions libérées», déclare Fadi Nammar, qui affirme par ailleurs que «mon département n’a pas hésité à mettre au point un plan de travail pour une action rapide au lendemain de l’évacuation des soldats israéliens du Sud dans une tentative de remédier à l’injustice et à la négligence dont ont souffert les habitants des régions de l’ex-zone occupée au Liban-Sud». Le plan d’action est constitué de trois phases : 1- La première étape représente les travaux de maintenance urgents et rapides que la direction des routes et des bâtiments a entamés le 26 mai dernier au lendemain de la libération du Liban-Sud. Ces travaux consistent à réhabiliter toutes les routes principales menant aux régions libérées afin d’éviter l’endommagement total de l’infrastructure de ce réseau et des travaux de réparation coûteux qui pourraient s’ensuivre. 2- La deuxième étape représente le chantier dont l’exécution a commencé le 1er juin dernier et qui consiste à réparer, asphalter et élargir ce qu’on appelle communément les voies de jonction principales, les entrées des villages, les routes qui relient les localités et les cazas entre eux ainsi que les routes du fait accompli. En ce qui concerne les voies entre la région libérée et le reste du pays, il s’agit de celles d’al-Hamra (caza de Tyr) ; Beit Yahoun (caza de Bint-Jbeil) ; Kfartebnite (caza de Marjeyoun) ; Kfaryahoun (caza de Jezzine) et Zemraya (caza de Hasbaya). Pour ce qui est des routes du fait accompli, elles représentent les routes percées par les forces d’occupation en violation des principes et des législations en vigueur. Celles-ci étaient utilisées soit pour relier les positions militaires entre elles soit pour faciliter la circulation des véhicules militaires ou de réduire les distances entre les villages. 3- La troisième étape consiste à élaborer un plan global de travail sur base d’un recensement de toutes les routes des régions libérées dans le but a priori de lier toutes ces régions et ses routes entre elles et par ailleurs de les lier au reste du pays afin de contribuer à réactiver les rouages de l’économie au Liban-Sud. «Les projets importants concernant notamment le tracé de nouvelles routes et l’exécution de travaux de réhabilitation et de modernisation essentiels devraient être tributaires d’une évaluation basée sur une étude de faisabilité économique qui montrerait par ailleurs les retombées éventuelles de l’aménagement de telles routes sur l’environnement», souligne M. Nammar. En plus de l’entretien du réseau routier, le ministère des Travaux publics est chargé des travaux de maintenance des bâtiments et des administrations publics. Ces installations se répartissent dans les régions libérées comme suit : – Pour ce qui est des écoles publiques, elles sont au nombre de 78 réparties entre Jezzine (12) ; Nabatiyé (4) ; Tyr (10), Hasbaya (13), Marjeyoun (21) et Bint-Jbeil (18). – Quant aux hôpitaux, il en existe deux, l’un à Jezzine et l’autre à Marjeyoun. Les dispensaires et les centres sociaux polyvalents sont au nombre de 82 répartis entre Jezzine (11), Nabatiyé (13), Tyr (2), Hasbaya (12), Marjeyoun (17) et Bint-Jbeil (37). Pour les autres administrations publiques notamment les sérails, les postes douaniers et la Sûreté générale, elles sont au nombre de 18 réparties entre Jezzine (1), Tyr (2), Hasbaya (2), Marjeyoun (10) et Bint-Jbeil (3). Pour ce qui est de l’état de ces installations, la plupart d’entre elles ont besoin d’être réhabilitées et rééquipées et dans certains cas devraient être reconstruites pour permettre aux instances publiques concernées de s’acquitter de leurs missions. Ainsi, la direction des routes et des bâtiments a élaboré un plan de travail en deux phases. Le premier vise à réparer les bâtiments et à les rééquiper dans le cadre d’une opération de maintenance rapide afin de réactiver dans les plus brefs délais l’activité dans les centres gouvernementaux situés dans cette partie du pays. Pendant la deuxième étape, la direction générale des routes et des bâtiments devrait entreprendre un recensement global pour identifier les besoins de ces régions concernant l’édification de nouvelles installations publiques et permettre la mise au point d’une stratégie d’avenir pour leur édification.
Pendant toutes les années de l’occupation israélienne, le réseau de routes des régions libérées du Sud n’a bénéficié des opérations d’entretien nécessaires que dans la mesure où les circonstances le permettaient. Le mauvais état du réseau n’est pas dû uniquement au fait des intempéries et de l’impact du mouvement de la circulation normale des véhicules mais...